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Amélie Wallyn

Sarcopénie : un facteur de perte d’autonomie qui touche 25% des plus de 70 ans !

Sarcopénie : un facteur de perte d’autonomie qui touche 25% des plus de 70 ans !

Vous n’avez probablement jamais entendu parler de la sarcopénie, une diminution de la masse musculaire due au vieillissement, et pourtant il se pourrait bien que votre proche âgé en soit atteint.

Trouble peu connu et encore plus rarement évoqué, la sarcopénie, caractérisée par une perte de masse et de force musculaire, entraîne pourtant la perte d’autonomie de nombreuses personnes âgées.

Elles pourraient vivre tellement mieux si la diminution de leur masse musculaire était dépistée et soignée grâce à une nutrition et des activités adaptée (sans même avoir à prendre un traitement).

Un facteur de perte d’autonomie qui touche 25% des plus de 70 ans ! 

sarcopénie perte autonomie

Je voulais vous parler la sarcopénie qui est un problème de santé musculaire peu connu et qui touche pourtant 25% des plus de 70 ans et 40% des plus de 80 ans.

On l’appelle souvent « affaiblissement lié à la vieillesse » ou « conséquence d’une dénutrition protéique ». C’est pourtant bien plus que cela, car cela implique une perte significative de masse musculaire et une dégradation de la santé musculaire!

On a l’habitude de l’accepter comme une normalité liée au vieillissement, alors qu’il s’agit d’un véritable problème de santé musculosquelettique qui peut être évité ou soigné grâce à une nutrition adaptée et des exercices de résistance.

La sarcopénie touche peut-être vos proches âgés et les empêche de bien vieillir. Elle affecte la fonction musculaire, l'autonomie et donc le moral de la personne âgée malade.

Qu’est-ce que la sarcopénie ? 

À partir de 30 ans, nous perdons tous 3 à 8% de tissus musculaires tous les 10 ans. Avec le processus de vieillissement naturel, à 70 ans, nous en avons perdu la moitié de notre masse musculaire!

On est sarcopénique quand on a perdu trop de masse et de force musculaire.

La sarcopénie ne touche donc pas uniquement les personnes âgées. Elle peut également atteindre les patients malades qui sont restés longtemps alités, subissant une atrophie musculaire.

Il faut savoir que lorsque l’on reste allongé toute la journée (lors d’une hospitalisation par exemple), on perd 2% de sa masse musculaire chaque jour. C’est énorme. Imaginez donc les conséquences d’une maladie qui nous cloue au lit pendant un mois, entraînant une atrophie musculaire et une diminution de la fonction squelettique !

Mais la principale « victime » de la sarcopénie reste la personne âgée. 

  • Parce que la dégradation des tissus musculaires est normale avec l’âge
  • qu’elle est accélérée par le manque d’activité physique (et beaucoup de personnes âgées ne sortent pas de chez elles, et ne se stimulent plus sous prétexte de leur âge)
  • et parce que pour faire du muscle, on a besoin de bien se nourrir. (et beaucoup de personnes âgées diminuent progressivement les portions dans leurs assiettes au fil du temps).

Il est aussi essentiel de reconnaître que la sarcopénie de la personne âgée peut être exacerbée par des périodes de faible activité physique, souvent dues à l'alitement prolongé. Ce qui est malheureusement de plus en plus fréquent avec l'âge puisqu'un virus peut facilement clouer une personne âgée au lit sans la moindre activité physique pendant plusieurs jours, et en plus avec une faible alimentation. 


Comment la sarcopénie augmente-t-elle considérablement le risque de dépendance ?

La sarcopénie est la perte de la masse et de la force musculaire. Vous imaginez donc les conséquences sur la santé.

Les muscles nous servent à nous déplacer, à nous lever de nos chaises, à porter nos courses… Mais aussi tout simplement à ne pas être essoufflé au moindre mouvement ! Non seulement parce que lorsque l’on a des muscles, l’effort est moins intense, mais aussi parce que nous avons besoin de bons muscles pour respirer de manière qualitative ou encore d’un bon muscle cardiaque!

La personne sarcopénique sera donc essoufflée au moindre de ces gestes. Fatiguée, elle en fera donc moins. Et la sarcopénie continuera de s’aggraver. C’est un cercle vicieux dû à la diminution de la masse musculaire!

Sarcopénie et Difficulté à se déplacer

Se lever devient difficile, mais aussi : 

  • se déplacer et de porter une poêle pour faire à manger
  • tenir debout pour se laver ou s’habiller
  • se rendre jusqu’à la boîte aux lettres peut devenir long et source de fatigue
  • se lever du fauteuil pour aller décrocher le téléphone…

La personne âgée perd en autonomie au quotidien et dans ses loisirs, affectant leur qualité de vie et leur santé mentale. Avec cela, elle peut perdre le moral et c’est alors un cercle sans fin qui peut se terminer très mal.

Sarcopénie et risque de chute

Par ailleurs, les muscles nous servent également à maintenir notre équilibre. Essoufflé et affaibli musculairement, on risque la chute lors de nos déplacements. On risque également de retomber en arrière lorsque l’on se lève d’une chaise, et la chaise peut se renverser sous l’effet de la chute.

La personne âgée risque alors la chute et ses conséquences terribles (décès, fracture, perte d’autonomie…), liées à la diminution de la masse musculaire et à la fonction physiologique affaiblie.

Quand la perte musculaire entraine un déclin cognitif

La sarcopénie peut également favoriser un déclin cognitif. La personne diminue ses activités en favorisant la passivité derrière un écran ou des temps de sieste. Son moral est impacté. Et donc son cerveau n'est pas stimulée par des activités du quotidien, des promenades ou des jeux. 

Comment repère-t-on la sarcopénie ? 

La sarcopénie est assez facile à repérer. Malheureusement, on considère souvent qu’il est normal pour une personne âgée d’avoir du mal à se lever de sa chaise ou d’être fatiguée lors de la marche, sans évaluer la santé musculaire.

La sarcopénie peut être soignée ou diminuée grâce à une nutrition adéquate et à des exercices physiques légers ! Pour cela, il faut avant tout la détecter et prendre la décision d’agir.

Voici quelques signes pour repérer une sarcopénie : 

  • La vitesse de marche diminue, 
  • La personne s’essouffle rapidement lors de ses déplacements ou gestes de la vie quotidienne, 
  • La personne a la sensation de manquer de forcer musculaire (par ex. elle ne se sent plus capable d’ouvrir un bocal, de porter son sac de courses…)
  • Elle a des difficultés à se relever d’une chaise.

Cela peut également être le signe d’un problème cardiaque lié à la santé musculaire. Dans tous les cas, il faut amener la personne âgée à consulter son médecin afin qu’il détermine s’il s’agit d’un problème cardiaque ou d’une sarcopénie par des tests appropriés.

N’hésitez pas à poser la question au médecin, car la sarcopénie est encore peu prise en compte par les médecins traitants qui proposent aux personnes âgées de se reposer et d’avoir des activités modérées en lien avec leur âge, sans aborder la santé musculaire.

Quels tests réaliser pour déterminer si la personne âgée est sarcopénique ?


Le questionnaire SARC-F

C'est un questionnaire réalisé par les médecins en 4 questions. Il est très fiable lorsqu'il s'agit de dire si la personne n'a pas de sarcopénie. Mais si les résultats ne sont pas encourageant, il doit être complété d'une évaluation de la force musculaire avant que le diagnostic soit établi. Il peut s'agir notamment du test de la chaise.

Le test de la chaise

Demandez à la personne de se lever d'une chaise cinq fois, sans s'aider des mains. Est-ce possible ? En combien de temps ? Si la personne met plus de 15 secondes, il est recommandé de consulter le médecin. 

Comment éviter / soigner la sarcopénie ? 

Une alimentation adaptée aux besoins d’une personne âgée

Une mauvaise nutrition a un impact désastreux sur la masse musculaire. Et pourtant, une bonne partie des personnes âgées est en sous-alimentation, quand elles ne sont pas carrément en dénutrition protéique!

Avec l’âge, la sensation de faim diminue. Pourtant les besoins énergétiques sont plus importants ! Le corps a besoin de plus de calories, protéines et nutriments pour lutter contre les maladies ou pour effectuer les gestes qui demandent plus d’efforts à un corps âgé.

Une personne sarcopénique a donc besoin de faire un point sur sa nutrition. Mange-t-elle suffisamment et mange-t-elle assez varié pour soutenir la synthèse protéique?

Dans de nombreux cas, il faut augmenter l’apport en calories et en protéines. Si votre proche refuse de manger plus qu’il ne le fait parce qu’il a l’impression de ne pas en avoir besoin ou parce qu’il n’a pas faim, il existe un moyen d’enrichir son alimentation simplement en ajoutant des sources de protéines . Je vous donne de nombreuses astuces dans cet article.

Il est également intéressant de supplémenter la personne âgée en vitamine D, que ce soit par l’alimentation ou par la prescription d’ampoules de vitamines D.

Une activité physique suffisante

sport personnes âgées sarcopénie

Lorsqu’une personne est atteinte de sarcopénie, elle peut suivre un programme pour augmenter sa force et sa masse musculaire. Il s’agit d’exercices adaptés aux capacités de la personne et qu’elle peut pratiquer seule chez elle à domicile, en groupe en structure (si elle a la chance de vivre proche d’une structure proposant ce type de traitement musculaire) ou avec un kinésithérapeute au domicile.

Il s’agira essentiellement d’activités de résistance plutôt que d’activités d’endurance. Au fur et à mesure des séances, la personne regagnera en force musculaire (et légèrement en masse musculaire). Les exercices évolueront donc petit à petit.

À la fin du programme, quand la personne va mieux, il est intéressant de penser à l’avenir. En effet, si la personne arrête à nouveau toute activité physique, la sarcopénie se réinstallera. Le corps a besoin d’être entretenu continuellement.

Il peut être envisagé qu’elle s’inscrive dans un club de sport (même un sport doux).

Elle peut se remettre à aller aux courses à pied (même si elle a besoin d’être accompagnée pour se sentir en sécurité), pour éviter l'atrophie musculaire.

Elle pourra remonter se coucher dans sa chambre à l'étage. Aller chercher son courrier à la boite aux lettres. Rester debout le temps de la cuisson de son plat ou pour faire la vaisselle.

Ces activités seront à nouveau possibles grâce au programme adapté de renforcement musculaire que la personne aura suivi.

En plus de cela, l’activité physique entraînera également une augmentation de l’appétit, et donc il y aura moins de chance pour que la personne se nourrisse à nouveau en trop petites quantités, réduisant ainsi la diminution de la masse musculaire.

Comment convaincre une personne âgée de se faire soigner ? 

Vous connaissez forcément une personne âgée sarcopénique. Moi-même, j’en connais.

Mais ce n’est pas toujours évident de les persuader que cette fatigue qu’ils ressentent est causée par le fait qu’ils ne font pas assez d’activité musculaire. Et qu’ils s’enferment alors dans un cercle vicieux de diminution de la masse musculaire.

C’est d’autant plus difficile que le médecin traitant, parfois dépassé par les essoufflements et la fatigue de la personne âgée, lui recommande de se reposer à longueur de journée au lieu de traiter la sarcopénie.

Pour tout vous dire, j’ai eu ce problème avec ma grand-mère sarcopénique. Son médecin traitant accusait la maladie cardiaque de tous les maux. Sa seule recommandation pour ma grand-mère était de se reposer. « Après tout à votre âge, il ne faut pas forcer ». 

Et ça allait de pire en pire avec la diminution de la masse musculaire !

Puis, ma grand-mère a eu une médecin qui l’incitait au contraire à faire toutes les activités musculaires qu’elle pouvait. Et ça a eu un double bénéfice : ma grand-mère était moins essoufflée au moindre geste, et surtout, elle était bien plus heureuse que lorsqu’elle restait chez elle à longueur de temps.

Mais il a été difficile de lui faire accepter l’idée que c’était grâce à l’augmentation de ses activités physiques et à une meilleure alimentation qu’elle allait mieux. Et donc parfois, elle replongeait dans la diminution de la masse musculaire… Elle se mettait en tête qu’elle devait manger moins à son âge, donc elle était à nouveau fatiguée et essoufflée. Et quand elle était fatiguée et essoufflée, elle ne voulait à nouveau plus bouger. Ca a été mon combat pendant ses dernières années. 


Mon conseil personnel est donc : 


  • de parler de sarcopénie avec le médecin traitant. S’il n’y pense pas et s’il encourage la personne à se reposer tout le temps, vous n’arriverez pas à convaincre votre proche qu’il faut au contraire se remettre au sport. En parler avec le médecin lui fait penser à envisager ce diagnostic (et surtout, il peut le confirmer ou au contraire vous indiquer que ces symptômes sont le signe d’un autre problème de santé). Cela vous permet aussi d’avoir un discours clair et unique auprès du malade. 

  • commencez par intervenir sur l’alimentation. Cela ne demande pas d’effort de la part de la personne âgée. Après quelque temps, elle se sentira mieux et peut-être assez en forme pour bouger plus à nouveau. 

  • quand elle n’est plus au plus mal de sa forme, proposez-lui de faire à nouveau plus d’efforts dans sa vie quotidienne. Par exemple, proposez-lui de plus en plus souvent de sortir en augmentant petit à petit le temps de marche. (Par exemple, garez votre voiture de plus en plus loin du restaurant… elle ne s’en rendra peut-être même pas compte au début !).  Cette marche de plus en plus longue, de plus en plus rapide sera le début d’une remise en activité. 

  • Lorsque la personne aura suffisamment récupéré, elle sera peut-être plus réceptive à votre proposition de suivre un programme d’activités proposé par un professionnel. En effet, elle ne se sentira plus fatiguée en permanence et sera donc moins découragée d’avance à l’idée de faire du sport.

Mais peut-être que vous n’aurez pas à ruser ainsi, si votre proche est dans l’attente de soins et ouvert d’esprit. Chaque personne est différente, et une équipe médicale peut aider à gérer la sarcopénie efficacement!

A propos de l'auteur Amélie Wallyn

Ergothérapeute et co-auteur de la méthode MALO, je partage mes conseils et outils pour vous aider à maintenir votre proche à domicile le plus longtemps possible !

Ne partez pas sans nous laisser un petit commentaire :)

    • Bonjour, est-ce que vous en avez parlé à un médecin ? à des personnes de votre entourage ? Il ne faut pas rester seule avec ces émotions.
      Car plus la sarcopénie s’installe, plus le goût de vivre peut disparaitre alors qu’un retour de la santé peut redonner un peu de joie de vivre.

  • Merci beaucoup Amélie pour toute votre bienveillance et le partage de ces articles qui nous aident à protéger nos proches malades et nous aidants.

  • Merci pour ces précisions.
    Mon épouse est en résidence et la nourriture n’est pas toujours adaptée à sa condition puisqu’elle a de la difficulté avec sa prothèse inférieure,ainsi elle se nourrit moins et elle a perdu beaucoup de kilos
    C’est pas facile de l’inciter à se nourrir plus.

    • Bonjour, vous en avez parlé à l’équipe ? Il y a sûrement moyen de mettre en place un régime avec texture modifiée.
      Sinon, il est peut-être possible de proposer des soins dentaires à votre épouse ?

  • Bonjour, merci encore pour tous vos précieux conseils.
    En effet, que les enfants près de leurs parents soient bienveillants. Ma Maman a 97 ans à Noël et souffre de cette perte musculaire. Elle ne s’alimente que très peu, tellement peu que je demande comment elle peut vivre. Mais elle est très âgée, donc je ne peux plus remédier à son état, même en appliquant ce que vous préconisez. Prenez garde aux aieux en étant bienveillants!!!

  • Bonjour,
    Un petit retour d’astuces utilisées pour alimenter ma grand-mère de 92 ans, qui souffre d’une dégénérescence cognitive avancée depuis au moins 5 ans et ne veut presque jamais rien manger (elle n’a pas faim et même au contraire le simple fait de voir une assiette semble lui peser mentalement et physiquement).
    Cela m’a demandé beaucoup de temps au début puis désormais un peu chaque semaine, mais j’ai commencé par préparer un menu le plus diversifié possible pour limiter les carrences (en faisant des recherches sur les meilleurs apports adapts pour elle). Ma grand-mère n’ayant pas d’autre soucis de santé, autre que les habituels troubles de la circulation et du cholestérol, j’ai mis le paquet sur les sources de protéines et les aliments hyper caloriques, accompagnés d’un minimum de légumes et fibres.
    Les auxiliaires qui viennent s’occuper d’elle la semaine doivent suivre un menu que j’écris chaque weekend. Elles doivent précisément peser chaque aliment (quand j’ai le temps je pèse les aliments avant de les congeler en sachets individuels) et enfin elles ont la consigne de l’inciter à tout manger et la surveiller discrètement pendant les repas.

    Concrètement pour qu’elle mange et boivent suffisamment :

    – J’ai réparti la prise d’aliments en au moins 4 repas / collations par jour pour que ce soit plus facile pour elle (et nous !), en faisant en sorte que chaque collation apporte suffisemment de calories et protéines. Ainsi si une partie ou toute une collation n’est pas mangee, il y a de quoi compenser.

    – Disposer les aliments pour donner l’impression qu’il y en a le moins possible dans l’assiette. Dans le cas de ma grand-mère la vue d’une assiette la rend presque malade et sans même avoir commencé à manger on a déjà droit à « tu m’en as mis trop je ne mangerai jamais tout ça » et elle pousse la moitié des aliments à part au bout de l’assiette. Donc on ruse (par exemple, compresser le riz ou la semoule en un petit tas ni trop haut ni trop large pour que ça occupe occupe moins de place ; Préférer de petites pâtes type coquillettes ou alphabet plutôt que de gros papillons ou torsades qui donneraient l’impression – pour le même poids – qu’il y en a beaucoup plus ; Mettre les aliments dans de grandes assiettes/bols pour donner l’impression que le contenant est peu rempli ou à l’inverse servir dans des petites assiettes à desserts ; etc.).

    – J’attends qu’ellle ait fini tout un aliment ou une partie du repas avant de lui apporter la suite en laissant passer quelques instants (par exemple la viande puis les légumes ; un petit morceau de fromage puis le dessert).

    – J’ai intégré des compléments :
    > Au déjeuner en dessert elle a un Delical (comme un yaourt velouté mais hyper calorique, équivalent à la moitié des apports d’un repas normal). Le repas consiste ainsi en 100g* de protéines animales + 100g* de légumes + 1 petit fromage individuel + 1 Delical.
    Pour l’hydratation, on lui fait boire 1 verre d’eau petit à petit tout au long du repas puis 1 autre à la fin pour prendre ses médicaments.
    (*Parfois on arrive a en rajouter mais ca c’est le minimum.)
    > Au goûter elle a un Fortimel (petite boisson de 15cl qui apporte également la moitié des apports d’un repas) + une toute petite gauffrette hyperproteiné (marque Protifast) et on fini par un verre de jus de fruit pour l’hydrater.
    Ainsi en seulement 4 bouchées légères et quelques gorgées elle avale énormément d’apports.
    > Au dîner nous enrichissons son repas avec de la poudre de protéines (Delical en fait une sans saveur, sinon les marques de régime hyperproteiné comme Protifast sont aussi une piste à suivre pour des poudre aromatisées).

    – Le matin est le moment où il est le moins difficile de la faire manger, donc chaque jour elle a un grand verre de jus de fruit, un grand bol de lait au chocolat et un gâteau moelleux aux céréales. Ainsi elle a un minimum d’hydratation, de calcium et de fibre dèsle matin.

    – Le soir au contraire est le moment le plus difficile. Ainsi l’élément principale de son repas est une soupe enrichie. 15cl de soupe veloutée en brique (pour le goût principalement) + de la poudre de protéines sans saveur + 15cl d’eau + 1 kiri (pour le calcium) + 50g d’un aliment (protéines animales : blanc de poulet, poisson, surimi, saucisses Knack…), le tout bien mixé.
    Avant sa soupe je lui donne 50g du même aliment que celui mixé dans la soupe. Ca lui fait une toute petite assiette plus facile à avaler et fait qu’elle ne mange pas que du liquide.
    En fin de repas un petit dessert (les mousses passent bien et sont assez caloriques).

    Ca ne règle malheureusement pas tout, on bataille (et s’énerve / se fatigue) encore pour qu’elle mange (et elle ruse avec les auxiliaires en cachant de la nourriture dans des essuie-tout, qu’on rettrouve un peu partout cachés dans l’appartement), mais la grande victoire c’est qu’en 4 ans j’ai ainsi réussi à ce qu’elle ne perde plus de poids et de masse musculaire (en tout cas pas à cause de l’alimentation. Sa maladie lui fait croire qu’elle ne peut plus marcher, mais elle conserve un minimum de muscles et le kiné confirme qu’elle a encore des forces.)

    Ce menu et ces astuces d’enrichissement peuvent ne pas convenir à tout le monde, tout dépend des pathologies et il faut bien surveiller avec un médecin que le régimesoot adapté et n’engendre pas d’autres soucis (notamment cholestérol à cause des calories et insuffisance reinale à cause des protéines).

    Bon courage !

    • Merci pour ce long message détaillé qui donnera des idées précises à d’autres personnes. Cela peut servir de base à adapter en fonction des goûts / des régimes alimentaires de chacun.

  • J’ai appris sur la sarcopenie.Mais je reste sur ma Faim au niveau de l’alimentation à améliorer. J’aimerais savoir plus. Merci.

  • BONSOIR AMELIE BRAVO JE SUI TRES RECONNAISSANT DE VOUS CAR VOUS DONNER DES CONSEILS FORMIDABLE SI VOUS VENER EN ALGERIE VOUS SERAIT LA BIEN VENUE CHEZ MOI A PLUS

  • Grâce à votre très bel article, je viens de mettre des mots sur ce dont je souffre depuis de longs mois et je vais appliquer à la lettre tous vos bons conseils. Mes médecins généralistes ne comprennent pas ce que j’essaye d leur expliquer et ne s’intéressent pas aux cas de dénutrition. Il faut, je pense aller vers un nutritionniste pour se faire comprendre et peut être trouver des solutions pour reprendre poids et forces. Vos conseils sont vraiment adaptés à mon cas et je vais les suivre. Marche, petites restaurations dans une brasserie d un centre commercial, croques, croutons dans la soupe etc..
    Milles mercis, chère Madame, et cela ne nous coûte rien en ces moments de restrictions.
    Que le Seigneur vous bénisse. Dominique Liège

  • Bonjour je m’appelle Éric Bienvenu et suis responsable d’une maison de retraite à Quatre Bornes, Ile Maurice, une de mes residents ne peut plus se voir dans un miroir ou vitre et elle pense que la personne qu’elle voit, (elle) lui veut du mal, elle est très perturbée et en souffre énormément,,, comment puis-je l’aider svp.

    • Bonjour,
      Cela arrive très souvent chez les personnes qui souffrent d’une démence avancée (Alzheimer, démence fronto-temporale, démence vasculaire, démence à corps de Lewy, etc.). Dans sa tête, elle a le visage qu’elle avait dans le passé. Elle ne reconnait donc pas cette dame âgée qu’elle voit dans le miroir et qui la suit partout, et qui est même chez elle, dans sa salle de bains etc.
      La seule chose à faire est d’enlever les miroirs, d’installer des voilages pour qu’elle ne se voit pas dans les vitres. Et son angoisse s’atténuera.
      Il ne sert à rien de la forcer à se voir.
      Belle journée à vous.

  • Bonjour
    Vos articles sont vraiment tres interressants je vais faire une formation comme auxilliare de gerontoloigie j e vais donc m en inspirer et les partager avec mes collegues Merçi a vous

  • Je ne connaissais pas cete maladie, merci de nous en parler. Depuis un mois je travaille avec des adultes handicapés mentaux (trisomie 21) entre autre,
    la Sarcopénie peut elle ateindre les adultes handicapés plus jeunes ?
    merci

    • Bonjour,
      La sarcopénie peut atteindre n’importe qui. Elle se développe chez les personnes qui ne font plus assez d’activité physique et/ou qui ne se nourrissent pas correctement.
      Chez une personne jeune, cela peut-être par exemple après une hospitalisation ou un alitement prolongé.

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