L'incontinence chez les personnes âgées est un phénomène fréquent. En effet, 20% des personnes de 80 ans vivant à domicile sont incontinentes. 50% des personnes en institution souffrent d'incontinence.
Il s'agit donc d'un problème majeur sur lequel il vaut mieux s'informer. Surtout qu'avec certaines adaptations, il est tout à fait possible d'éviter à la personne âgée d'avoir à porter des protections urinaires. Qui ne préférerait pas rester continent et pouvoir éviter de "porter des couches" ?
Et quand enfin le port de protection devient inévitable, encore faut-il savoir quel type de protection choisir, où se les procurer et comment les financer. En effet, l'utilisation d'une mauvaise protection peut compliquer la vie de la personne âgée et de son aidant. En effet, en fonction de la capacité d'absorption, le nombre de fois où il faut changer la protection varie. Une notion à prendre en compte quand on sait qu'une protection trop rarement changée peut entrainer infections et irritations sévères.
Et enfin, il y a quelques astuces que je voulais partager avec vous pour aider votre proche à mieux vivre cette incontinence et pour vous faciliter la vie.
Nous allons revenir ensemble sur tous ces points pour que l'incontinence de votre proche ne soit plus source d'angoisse et d'épuisement pour vous !
Incontinence chez la personne âgée, pourquoi est-ce si fréquent ?
Le corps vieillit et nous place dans diverses situations à risque pour l'incontinence urinaire.
- En effet, la masse musculaire diminue (ce qui rend compliqué le fait de se retenir, mais aussi le fait d'éliminer toute l'urine présente dans la vessie) .
- Il y a une diminution de la sensation d'avoir besoin d'aller aux WC
- Le rythme à laquelle on va aux toilettes se modifie. Lorsque nous sommes jeunes, nous y allons deux fois plus en journée que dans la soirée et la nuit. Tandis que lorsque nous vieillissons, c'est l'inverse qui se produit.
À cela s'ajoutent les autres problèmes de santé :
- Les troubles de l'équilibre rendent les transferts plus prudents, plus lents.
- Les troubles cognitifs peuvent entraîner une erreur de jugement mais aussi une désorientation dans l'espace
- Les médicaments peuvent amener la personne à uriner très fréquemment.
- La diminution de la masse musculaire rend les déplacements plus difficiles.
- La diminution de la sensibilité rend les manipulations plus difficiles et il est donc plus compliqué d'enlever ses vêtements
Ainsi, on peut distinguer différentes causes à l'incontinence urinaire de la personne âgée (et fécale dans certains cas).
Il y a l'incontinence liée à un problème physiologique qui fait que les muscles responsables de l'élimination et de la continence ne fonctionnent plus convenablement. Mais il y a aussi toutes ces incontinences secondaires, liées à des facteurs extérieurs (comme le fait qu'il est plus difficile de se lever, de se déplacer, de s'orienter jusqu'aux WC).
Bien souvent, ces deux types d'incontinence sont présents. Mais ils varient à des degrés différents. Ainsi parfois, jouer sur l'environnement suffira à rendre une personne âgée à nouveau continente.
Mon proche a eu plusieurs accidents urinaires, que faire ?
La première chose à faire sera de consulter un médecin pour déterminer la cause de cette incontinence urinaire ou fécale.
Le médecin commencera par interroger votre proche afin de déterminer combien de fois cela est arrivé (est-ce ponctuel ou régulier), si c'est arrivé la nuit ou le jour, si la personne âgée faisait un effort à ce moment-là...
Il prescrira ensuite plusieurs examens :
- une analyse d'urine pour vérifier ou éliminer la présence d'une infection urinaire,
- une échographie pelvienne afin de vérifier qu'il n'y a pas de tumeur.
- un examen de la prostate chez les messieurs (prise de sang, toucher rectal...)
- un bilan urodynamique pour mieux comprendre ce qu'il se passe dans le corps.
- un bilan général afin de vérifier qu'il n'y ait pas de syndrome de glissement. L'incontinence urinaire peut ne pas être physique mais psychologique. La personne n'a plus le courage d'aller jusqu'aux WC ou se moque d'être mouillée.
Quels sont les traitements pour l'incontinence ?
Tout dépend de la cause de cette incontinence. En effet, les traitements ne sont évidemment pas les mêmes dans les cas d'infections urinaires que dans ceux de cancer de la prostate ! Voici différents traitements que le médecin pourra proposer à votre proche :
- une adaptation de l'alimentation.
Certains aliments peuvent en effet accentuer les troubles urinaires de la personne âgée. Le thé et le café, les boissons gazeuses, les aliments acides et les piments irritent la vessie. Certains aliments ont également un effet diurétique comme le thé vert, la tisane, l'alcool, les asperges... Eliminer ses aliments de l'alimentation de votre proche (ou du moins les diminuer), permettra de réduire ou éliminer l'incontinence urinaire.
Un diabète non stabilisé peut donner une sensation de soif à votre proche qui ne diminuera donc pas sa consommation de liquide au soir. N'hésitez pas à parler de cette soif à son médecin pour qu'il puisse réaliser les examens nécessaires.
Une maladie d'Alzheimer peut troubler la personne qui ne pense pas à cesser de boire du thé le soir. Vérifiez que votre proche sait encore s'orienter dans le temps et sait à quel moment de la journée il se trouve.
Enfin, il est fréquent que les personnes âgées modifient progressivement leur repas du soir pour finir par le manger qu'une soupe avec quelques tartines. Mais chez certaines personnes, le bol de soupe est remplacé par... un bol de café !
- de la rééducation avec un kinésithérapeute pour renforcer les muscles du plancher pelvien.
La rééducation du périnée après un accouchement n'existait pas à l'époque. Et cela a à présent des conséquences sur les femmes âgées qui sont souvent sujettes à des problèmes d'incontinence urinaire.
- essayer des méthodes comportementales où votre proche apprendra à allonger l'intervalle de temps entre les différents passages aux WC
- des traitements médicamenteux adaptés à la situation : antibiotiques, traitement hormonal, anticholinergique ...
- un traitement chirurgical
Le médecin pourra également proposer le passage d'une ergothérapeute pour aménager le domicile (et rendre l'accès aux WC plus facile et rapide) et pour conseiller des aides techniques adaptées à la situation.
Comment faire s'il urine avant d'arriver aux WC ? Quelles sont les adaptations proposées ?
Il peut avoir diverses solutions en fonction de la cause de ces accidents :
Votre proche arrive jusqu'au WC, mais n'a pas le temps de se déshabiller :
Peut-être que ses vêtements ne sont pas adaptés ?
Avec l'âge, il devient plus difficile de manipuler les boutons car la sensibilité dans le bout des doigts diminue. Et ces quelques secondes peuvent être précieuses en cas d'envie pressante.
Vous pouvez alors proposer à votre proche des jupes et robes s'il s'agit d'une femme et qu'elle se sent à l'aise avec ce type de vêtements. Sinon, vous pouvez facilement trouver des pantalons qui n'ont pas de boutons.
Pour les personnes d'un certain âge, il est souvent proposé des pantalons avec un élastique (le même principe que les pantalons de jogging) ou avec des scratchs. Cela enlève l'étape de l'ouverture du bouton ou de la pression.
De même, évitez les ceintures, bretelles et collants (préférez les bas qu'il ne faut pas enlever à chaque fois). Il n'y a alors plus qu'à baisser le vêtement et le sous-vêtement.
Votre proche n'a pas le temps de se déplacer jusqu'aux toilettes :
Les déplacements des personnes âgées peuvent devenir plus lents et compliqués. Rien que l'action de se lever du lit peut être longue ! Alors si les toilettes sont à l'autre bout de la maison, la personne a uriné avant d'y être arrivée.
Cela arrive plus fréquemment la nuit (puisque la personne se réveille trop tard et a du mal à se mettre en action à cause de douleurs articulaires ou autre) mais cela peut également arriver le jour.
Le plus simple pour éliminer cette cause d'incontinence urinaire est alors de proposer une chaise percée dans la chambre (pour la nuit) ou proche du fauteuil où la personne âgée passe l'essentiel de ses journées. Cela lui évitera de courir à travers la maison et de prendre le risque de chuter dans la précipitation.
Votre proche a la maladie d'Alzheimer et ne trouve pas assez rapidement les toilettes :
On n'y pense pas, mais cela arrive assez souvent ! Une dame chez qui j'étais intervenue a vu sa vie changer quand elle a découvert qu'en guidant son mari vers les toilettes, il n'était plus incontinent (même s'il avait encore parfois quelques accidents urinaires lorsqu'il était contrarié).
Voici ce que vous pouvez installer à votre domicile pour indiquer le chemin vers les toilettes :
- des écriteaux sur les portes de chaque pièce avec ce qu'il trouvera derrière la porte. Vous pouvez choisir les décorations que l'on trouve dans le commerce pour indiquer la chambre, la cuisine, la salle de bains... ou vous pouvez accrocher sur la porte une feuille blanche sur laquelle vous aurez écrit au marqueur. Pour certaines personnes atteintes de troubles du langage, des photos ou images seront plus adaptées.
- pour la nuit, vous pouvez installer un parcours lumineux qui va de la chambre aux toilettes. Vous pouvez utiliser du scotch phosphorescent ( que vous pouvez trouver ici ) ou des veilleuses sur chaque prise entre la chambre et les toilettes. Le deuxième avantage de ces repères, c'est qu'il saura retrouver sa chambre une fois la commission faite et qu'il ne déambulera donc pas toute la nuit dans la maison parce qu'il s'est perdu puis qu'il a oublié qu'il voulait retourner se coucher.
- vous pouvez également laisser la porte des toilettes ouvertes, pour qu'elles soient visibles.
- Et enfin, s'il ne se perd que la nuit, vous pouvez lui proposer une chaise percée dans la chambre.
Quelle protection urinaire choisir en fonction de chaque situation ?
Bien choisir sa protection est importante. Il y en a des plus fines et invisibles, des plus épaisses et plus absorbantes... Mesdames, c'est un peu comme les protections menstruelles. On n'irait pas porter une serviette hygiénique très épaisse prévue pour la nuit quand nous allons travailler ! L'épaisseur gène en effet lors des mouvements, elle peut être vue sous le pantalon... Et en même temps, si on porte seulement un protège slip en pleine période de règles, ca déborde et on tâche le pantalon. C'est exactement la même chose pour les protections urinaires.
Une protection trop épaisse limite les mouvements et n'est pas esthétique.
Une protection trop fine peut entraîner des fuites et doit être changées très souvent pour éviter d'autres fuites mais aussi les infections et irritations.
Quel type de protection urinaire ?
Voici un tableau proposé par la marque Tena pour choisir le bon niveau de protection :
| 1 point | 2 points | 3 points |
Des fuites soudaines surviennent : | Après un effort | Au repos | / |
Les fuites sont : | En goutte à goutte | Continues | / |
Votre proche est capable de stopper la fuite d'urine : | Oui | | Non |
Votre proche est : | Indépendant* | Dépendant* | / |
Votre proche est capable de demander de l'aide : | Oui | | Non |
* Votre proche sait-il aller seul aux toilettes ou mettre seul sa protection urinaire ?
Si votre proche a moins de 7 points, il souffre de fuites urinaires légères. C'est une personne autonome. Favorisez dans ce cas les protections urinaires qui se collent sur le sous-vêtement. Ces protections sont fines et n'entravent pas les mouvements. De même, elles sont invisibles et ne sont donc pas embarrassantes en société.
Attention, il ne faut pas confondre ce type de protection avec des serviettes hygièniques. Elles n'ont pas le même système d'absorption, ni le même système anti-odeur.
Si votre proche est autonome mais qu'il a une incontinence urinaire modérée voir importante, proposez lui plutôt des sous-vêtements absorbant. Plus fin que des "couches", ils s'enfilent comme des sous-vêtements. Ils sont plus discrets et moins génant dans les mouvements.
Enfin, s'il est dépendant et que le change se fait allongé, utilisez plutôt des protections type "couches" qui se scratchent au niveau des hanches. Elles seront bien plus faciles à enfiler à votre proche.
Une fois le type de protection choisi, comment choisir la marque ?
L'indice d'absorption est noté sur les paquets des protections urinaires et peut vous aider à augmenter l'absorption ou la diminuer en fonction des besoins que vous avez constaté pour votre proche. Vous pouvez également demander son avis à votre pharmacien ou au revendeur de matériel médical. Vous pouvez également lui demander des échantillons de différents produits car il est normal de devoir essayer plusieurs protections avant de trouver celle qui correspond aux besoins de la personne. Ils vous en donneront normalement sans problème.
Certaines protections ont un indicateur de couleur permettant de savoir quand la protection doit être changée, d'autres ont des barrières anti-fuites au niveau de l'entre-jambes. Il y a ainsi certaines "options" que vous pouvez tester afin de savoir si cela vous est utile ou non.
Vous pouvez trouver des protections chez les pharmaciens, les revendeurs de matériels médicaux, et dans les supermarchés. Les prix diffèrent mais les capacités d'absorption aussi. Il faut alors déterminer si vous préférez changer souvent la protection (auquel cas, pas besoin d'avoir une très grande capacité d'absorption) ou si la protection ne sera changée qu'aux heures de passage des professionnels (et dans ce cas, il faudra une meilleure capacité d'absorption pour éviter les fuites, une protection qui neutralise les odeurs, qui maintien le pH de la peau à 5.5 pour éviter l'apparition de rougeurs et d'irritations à cause du contact prolongé avec l'urine). C'est un calcul à faire... Comptez le nombre de protections dont vous avez besoin pour voir ce qui est le plus intéressant au niveau financier mais aussi au niveau de votre confort et de celui de votre proche.
Enfin, sachez que les protections sont finançables par l'APA. Si votre proche âgé devient incontinent, pensez donc à mettre à jour votre dossier pour l'APA et à demander les conditions de financement.
Comment mieux vivre cette incontinence ?
Evoquer l'incontinence urinaire avec une personne âgée
- N'en faites pas un tabou.
Parlez de son incontinence comme vous parleriez de son diabète. Il n'est coupable ni de l'un ni de l'autre, et aucun n'est plus honteux que l'autre.
Evitez toutefois d'en parler en public (hors professionnels).
- N'utilisez pas de vocabulaire enfantin ou stigmatisant.
Parlez-lui de "protections" ou de "slip jetables" plutôt que de "couches".
Toutefois, si votre proche utilise de lui-même le mot "couche" sans mal le vivre, reprenez son vocabulaire. Autant ne pas mettre de gène, là où il n'y en a pas. Cela peut aussi être plus facile si la personne a des troubles du langage et ne comprend que ce mot.
- Faites en sorte de l'intégrer au processus de décision.
Présentez-lui les différents types de protection qui sont possibles pour lui et laissez-le choisir. Vous pouvez prendre rendez-vous avec un revendeur médical qui peut parfois venir les présenter lors d'un rdv au domicile.
Respecter son autonomie et son intimité.
Une des meilleures manières de préserver son autonomie et son intimité est de le laisser faire le maximum de choses possible par lui-même. Malgré tout, s'il est atteint de troubles cognitifs ou moteur, des petites adaptations ou intervention d'une tierce personne peuvent être nécessaires.
- L'achat des protections :
Il peut les acheter/les commander lui-même s'il est autonome.
Vous pouvez préparer la commande ensemble pour qu'il vous dise combien de paquet il a besoin de chaque type de protection.
Vous pouvez les livrer/les faire livrer chez lui et il les range lui-même.
- La gestion des déchets :
Installez une poubelle assez volumineuse dans sa salle de bain (une protection prend de la place) avec de préférence un sac-poubelle opaque dans le fond.
Votre proche pourra choisir d'aller vider sa poubelle seul. Ou il peut sortir le sac de la poubelle, le fermer et le poser devant la porte pour que vous vous en chargiez.
- S'il oublie de changer sa protection :
Il est possible que votre proche ne sente pas que sa protection est saturée et qu'il oublie d'aller aux WC pour la changer de temps en temps.
L'idéal est de lui proposer une routine avec, par exemple, un change après chaque repas. Une fois la routine acquise, il n'aura plus besoin de que vous lui rappeliez de se changer.
- Pour qu'il puisse se changer seul :
Votre proche peut avoir des troubles cognitifs ou moteurs qui rendent la tâche difficile. Organiser le lieu avec ce dont il a besoin peut le rendre autonome.
Installez un petit meuble à côté des WC sur lequel la protection est visible. Préparez toujours plusieurs protections (si une languette craque, s'il en fait tomber une, etc.)
Choisisez une poubelle sans couvercle pour qu'il sache où jeter sa protection et lui éviter des manipulations.
Laissez-lui un paquet de lingettes humides et une serviette pour qu'il ne doive pas se déplacer devant l'évier pour faire une petite toilette. Il risquerait de se déplacer avec le pantalon sur les chevilles et de tomber.
- S'il a besoin d'aide pour changer sa protection :
Proposez-lui de se dévêtir au minimum. Sauf s'il y a eu une importante perte de selles, votre proche peut garder ses vêtements du hauts, ses bas/chaussettes.
Il est possible que votre proche ait besoin d'aide pour accéder à l'arrière, mais qu'il sache nettoyer l'avant seul. Proposez-lui. Il peut également se sécher seul (vérifiez que c'est bien le cas, car rester dans l'humidité peut entrainer des mycoses). Beaucoup de personnes âgées incontinentes urinaires développent de infections et des mycoses fréquentes.
Diminuer le stress de votre proche.
- Eviter les sorties dans les premiers temps
Laissez à votre proche le temps de s'habituer à ses protections, d'être certain qu'elles sont suffisantes en terme d'absorption.
- Proposez-lui une nouvelle garde-robe
Votre proche préférera sûrement porter des vêtements plus amples où il n'est pas serré dans sa protection, mais aussi sous lesquelles sa protection se voit moins.
Il peut également préférer les pantalons foncés sur lesquels les tâches sombres ou humides se verront moins.
- Dédramatisez en cas de fuite
Ne lui faites pas de remarques négatives, ne nettoyez pas devant lui si vous ressentez du dégoût.
Si l'incident se répète, demandez-lui de façon neutre s'il voudrait changer de protection ou s'il a des symptômes inhabituels.
Aider votre proche... en réduisant le ménage en cas de fuite.
Votre proche est probablement anxieux de vous ajouter une charge supplémentaire avec le ménage et d'abimer son fauteuil, son matelas. Il est même possible qu'il tente de cacher ses fuites urinaires en nettoyant comme il le peut par lui-même. Et risque ainsi de faire pire encore...
Il est facile de le rassurer sur ce point. Des petits ajouts peuvent être fait pour protéger son logement, sans laisser deviner qu'il a une incontinence urinaire.
- Installez une alèse dans son lit.
Choisissez une alèse avec une partie imperméable. Les alèses absorbantes ont en effet leurs limites.
Prévoyez au moins 3 alèses pour pouvoir changer dans la nuit, et avoir le temps de les laver/secher.
J'apprécie ces alèses qui ont été approuvées pour une personne âgée incontinente. (Je les utilise aussi dans mon lit et celui de mon fils). Elles protègent bien le matelas, mais ne donnent pas chaud et ne font pas de bruit. Et surtout, contrairement à certaines, elles vont bien jusqu'au bord du lit. C'est important car beaucoup de fuites peuvent avoir lieu quand la personne est assise au bord du lit.
- Protégez son fauteuil.
Installez un joli plaid décoratif sur son fauteuil, sous lequel vous pourrez glisser une alèse en papier.
Petite astuce : vous trouverez vos alèses moins chères en recherchant des alèses d'apprentissage de la propreté pour chien qu'en cherchant des alèses contre l'incontinences. Ce sont exactement les mêmes pourtant. Vous en trouverez à bon prix dans les magasins Action.
- Adaptez ses chaises
Proposez-lui des chaises avec revêtements type cuir plutôt que des assises en rotins. Ou prévoyez des coussins avec un revêtement imperméable.
- Et la lessive ?
Dans la mesure du possible, orientez votre proche vers des vêtements qui ne nécessitent pas de repassage ou de lavage particulier.
Et si vous dormez ensemble ?
Il est probable que votre proche ait peur d'uriner dans un lit que vous partagez (et que ca ne vous enchante pas non plus). Dans ce cas, vous pouvez changer pour un lit double, mais avec deux matelas individuels.
Cela vous permettra d'avoir chacun votre draps du dessous et que l'urine ne s'étende pas jusqu'à vous. Cela réduit aussi la place que le changement de linge représentera dans la machine à laver.
Pour autant, vous conservez votre vie de couple en partageant votre lit.
N'hésitez pas également à discuter avec l'urologue, le gynécologue ou un sexologue pour recevoir des conseils vous permettant de retrouver une vie intime sans avoir peur de la fuite urinaire. Certaines techniques et positions sont appropriées à cette situation.