Insomnie nocturne de la personne atteinte d'Alzheimer et de son aidant : comment retrouver un sommeil de qualité ?
Les troubles du sommeil sont fréquents chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Ces perturbations nocturnes peuvent non seulement aggraver les symptômes de la maladie, mais aussi épuiser les aidants qui veillent sur leurs proches. Comprendre les causes de ces troubles et découvrir des stratégies pour améliorer le sommeil est essentiel pour le bien-être de tous.
Découvrez :
- comment faire en sorte que votre proche se couche facilement
- qu'il dorme toute la nuit, sans déambuler
- qu'il retrouve un rythme jour/nuit sain
- retrouver le sommeil malgré la pertubation de votre rythme et la contrariété.
Troubles du sommeil chez la personne atteinte d’Alzheimer
Quels sont les troubles du sommeil fréquent chez les personnes atteintes d’une maladie de type Alzheimer ?
- la personne se réveille au milieu de la nuit et commence sa journée comme si elle s’était réveillée au matin. Elle se déplace chez elle (et parfois même en dehors de chez elle), parle, fait du bruit. Le sommeil de l’aidant est perturbé.
- La personne atteinte d’une forme de démence n’a plus de rythme et dort aussi bien de jour comme de nuit de façon aléatoire.
- La personne se réveille en hurlant et pleurant, et on ne sait pas pourquoi
- la personne se réveille au milieu de la nuit et commence sa journée comme si elle s’était réveillée au matin. Elle se déplace chez elle (et parfois même en dehors de chez elle), parle, fait du bruit. Le sommeil de l’aidant est perturbé.
- La personne atteinte d’une forme de démence n’a plus de rythme et dort aussi bien de jour comme de nuit de façon aléatoire.
Que se passe-t-il pour que la personne malade ne dorme pas ?
- Les personnes souffrant d’une maladie neurodégénérative sont très sensibles aux facteurs environnementaux. Elles sont sensibles aux éclairages qui perturbent leur notion du temps, au stress que peut communiquer un aidant fatigué en fin de journée. La digestion peut s’avérer également plus difficile pour une personne âgée. Chaque changement de rythme ou d’habitude perturbe la personne malade.
- Parfois, la personne ne sait plus s’orienter dans le temps. L’heure sur son réveil ne signifie plus rien pour elle. Quand elle se réveille, elle ne sait donc pas qu’il faut essayer de dormir encore un peu.
- Certaines personnes se lèvent la nuit pour boire un verre ou aller aux toilettes. Et elles ne savent plus retourner dans leur chambre ! Elles déambulent alors dans leur logement, jusqu’à oublier qu’elles cherchaient leur chambre. Elles commencent alors leur journée bien plus tôt que prévu.
- Les médicaments pris par la personne peuvent avoir des effets secondaires et empêcher le sommeil de façon directe, ou indirecte (par exemple en donnant envie d’uriner).
- Dans le cas d’une maladie d’Alzheimer chez une personne âgée, l’âge entre en ligne de compte. En effet, le sommeil des personnes âgées est beaucoup plus léger. Le sommeil profond dure moins longtemps, contrairement au sommeil léger. La personne se réveille donc plus facilement en ressentant une douleur ou une sensation de vessie pleine.
- Des recherches récentes ont montré que les troubles du sommeil peuvent également être causés par les premières étapes de dégénérescence neuronale, affectant spécifiquement certaines phases du sommeil comme le sommeil paradoxal, lié aux rêves. Le sommeil serait donc perturbé avant même que d’autres symptômes laissent à penser à la maladie d’Alzheimer.
Quand les troubles du sommeil accélèrent l’évolution de la maladie d’Alzheimer.
La maladie d’Alzheimer est causée par une accumulation anormale dans le cerveau d’une protéine appelée peptide bêta-amyloïde qui entraîne l’apparition de plaque amyloïde. Plus une personne a de plaques amyloïdes, plus sa maladie est avancée. Or en 2013, il a été découvert que le manque de sommeil favorise l’apparition des plaques. Dormir trop peu accélère donc l’évolution de la maladie d’Alzheimer. En outre, un sommeil insuffisant pourrait abîmer les connexions neuronales, entraînant ainsi une augmentation du risque de développement de la maladie.
Par ailleurs, quand on est fatigué, on arrive moins bien à se concentrer et donc à mémoriser. On est plus susceptible, plus facilement agacé. Si cela est vrai pour les personnes en bonne santé, c’est d’autant plus vrai par une personne fragilisée par la maladie d’Alzheimer.
Comment aider une personne souffrant d’une forme de démence à dormir la nuit plutôt que le jour ?
Beaucoup de personnes ayant des troubles du sommeil s’orientent vers les traitements médicamenteux. Pourtant, ces médicaments n’arrangent pas le sommeil sur le long terme. En plus, elles peuvent avoir des conséquences sérieuses sur la personne atteinte de troubles cognitifs. Ainsi, les somnifères peuvent accentuer leur confusion, mais aussi provoquer des chutes. Par ailleurs, il est fréquent que les personnes âgées prennent de nombreux médicaments et qu’il y ait donc une interaction néfaste entre un des médicaments et le somnifère. Donc dans tous les cas, chaque prise de somnifère doit être prescrite par un médecin.
Et c’est la même chose pour les plantes ! On a tendance à banaliser l’effet des plantes, que ce soit en infusion et en huile essentielle. Pourtant, ces plantes ont des effets que vous ne connaissez pas forcément. En plus de leurs effets calmants, elles peuvent donc avoir un second effet nocif pour la santé de votre proche. Elles peuvent également annuler l’action de certains médicaments pris par la personne (pour le coeur par exemple). Demandez toujours l’avis d’un professionnel avant d’en utiliser. Chaque personne ne se ressemble pas. Votre proche n’est pas une personne âgée lambda, c’est une personne avec ses antécédents et ses traitements particuliers.
Des problèmes de santé peuvent empêcher la personne d’avoir un bon sommeil. Cela peut être le cas des infections urinaires, des douleurs, de l’apnée du sommeil, du syndrome des jambes sans repos… Évoquez donc le sujet avec le médecin afin de déterminer si les troubles du sommeil ne sont pas la conséquence d’un autre problème de santé.
Les conseils de base pour un bon sommeil
Les conseils qui s’appliquent à toute personne qui peut avoir du mal à dormir d’appliquent également à une personne atteinte d’Alzheimer, de démence vasculaire ou autre maladie entraînant de la dépendance. On recommandera donc de :
- surveiller la température de la chambre. Une chambre trop chauffée ne permet pas d’avoir un bon sommeil.
- Faire une activité physique chaque jour et aussi une activité qui stimule les fonction cognitive. Mais ne faire que des activités reposantes à partir de la fin d’après-midi.
- Utiliser une lampe qui baisse progressivement la lumière avant de se coucher, et qui simule le lever du soleil au moment de se réveiller.
- N’utiliser la chambre que pour dormir. Si on travaille ou que l’on a des activités de loisirs dans la chambre, le cerveau n’associe plus forcément le fait d’aller au lit avec le fait de s’endormir. Même si la personne bouge peu, il est donc recommandé de lui proposer de passer sa journée au fauteuil plutôt qu’au lit.
- Évitez de boire du café ou du thé la journée, ou des aliments sucrés en soirée.
- Arrêter les écrans au moins 1h avant de se coucher. Il vaut mieux écouter de la musique ou lire en fin de soirée. D’autant que la personne peut confondre fiction et réalité et donc se coucher très angoissée si elle a vu un épisode de série avec un cambriolage, un incendie, une rupture douloureuse.
Conseils spécifiques pour une personne atteinte d’Alzheimer ou apparenté
En plus de ces conseils, quelques conseils spécifiques peuvent être proposés pour une personne atteinte de démence :
- mettre un panneau phosphorescent sur la porte de la chambre et de toilettes, ou tracer un chemin grâce à du scotch phosphorescent. Cela évitera que la personne se perde en allant ou en revenant des WC et oublie qu’elle devait retourner se coucher.
- proposer une chaise percée dans la chambre, ainsi que de l’eau et de quoi manger en cas de faim nocturne. Eviter les déplacements diminue le risque de se perdre, mais permet aussi de garder son corps un peu plus endormi.
- un rythme très régulier pour l’heure du repas et l’heure du coucher. Le corps et l’esprit savent ainsi ce qui est à venir et peuvent s’y préparer. Vous pouvez ainsi lui créer de nouvelles habitudes et des rituels avant l’heure du coucher. Par exemple, repas puis moment lecture ou musique douce, collation avec une boisson chaude puis passage à la salle de bain avant d’aller dans la chambre.
- L’été, faites attention à ce que la personne ne croise pas la lumière du jour lorsqu’elle se rend aux WC. Fermez bien tous les stores et volets. Si elle voit la lumière, elle se dira que c’est une heure décente pour se réveiller. Et le jour se lève à 4h30 mi-juin.Et même lorsque l’on a pas de troubles cognitifs, notre cerveau voit la lumière et ne veut plus se rendormir. Mon propre cerveau m’a joué des tours lorsque je me levais la nuit pour allaiter mon fils et que je devais passer dans un couloir dans lequel je ne peux pas cacher la lumière du jour. C’est une question d’hormone du sommeil .Nous n’étions pas faits pour vivre aux horaires modernes. Vous pouvez également ajouter un rideau occultant dans sa chambre car parfois la lumière passe à travers le store. Et installer un boudin de porte (fixé à la porte pour éviter les chutes).
- Vous pouvez enlever les vêtements de jour de la chambre de la personne, pour qu’elle ne soit pas tentée de s’habiller au moment où elle se réveille.
- Faire attention à ce que la personne perçoive suffisamment la lumière du jour en journée, pour qu’elle puisse s’orienter dans le temps et savoir que la lumière artificielle s’allume quand l’heure du coucher approche. Si la personne ne peut pas sortir pour profiter du soleil, il existe des lampes de luminothérapie qui peuvent l’aider.
- Si la personne ne sait plus lire l’heure, il est possible qu’elle ne sache tout simplement pas si c’est une heure raisonnable pour se lever ou non. Les enfants ont le même souci, et des parents ont trouvé une solution. C’est un réveil qui ne diffuse pas la même couleur en fonction de l’heure. Ainsi, il diffuse l’image d’un personnage assoupi quand il faut dormir, une couleur jaune quand il peut se réveiller sans bruit et une couleur verte quand il peut se réveiller sans aucun problème. Il en existe différents modèles, dont certains proposent aussi des sons relaxants pour aider la personne à s’endormir. Je pense que cette astuce peut aider certains d’entre vous pour aider à l’orientation dans le temps de la personne atteinte d’Alzheimer.Le tout est de trouver un modèle qui ne soit pas trop enfantin.
Et s’il se réveille au milieu de la nuit ?
La première chose est de tâcher de ne pas s’énerver. Ce n’est pas contre vous qu’il fait cela. Il ne se rend même pas compte qu’il vous a réveillé(e) à une heure très très matinale.
S’il se réveille, orientez-le vers une activité plutôt calme, dans l’espoir qu’il puisse se rendormir. La télévision est par exemple à éviter. La lumière de l’écran va le réveiller, et le programme peut également l’énerver. Orientez-le plutôt sur de la lecture, l’écoute de musique douce, des massages… Ainsi, il pourra éventuellement réussir à s’endormir à nouveau.
Essayez de l’empêcher de trop dormir la journée. S’il est fréquent que les personnes âgées fasse une sieste en milieu de journée, elles ne sont pas censée en faire 5 ! Une sieste après le déjeuner suffit, et elle ne doit pas durer trop longtemps.
Dans les premiers temps, votre proche peut être angoissé ou énervé si vous ne le laissez pas dormir, mais cela l’aidera à se recaler progressivement. Car si vous ne le laissez dormir que la nuit, son corps en profitera pour dormir la nuit sans réveil intempestif.
Insomnie de l’aidant d’une personne Alzheimer
30% des aidants souffrent de problèmes de sommeil. Ces insomnies ou réveils fréquents entraînent une perte de 3,5 heures de sommeil par semaine pour les aidants de personnes atteintes de troubles cognitifs, comparativement aux adultes du même âge. Ce déficit, bien que semblant modeste, s’accumule avec le temps et constitue un risque sérieux pour la santé de l’aidant, affectant ainsi la qualité de son sommeil et son bien-être général.
Ces troubles peuvent impacter considérablement votre manière de prendre soin de votre proche malade, ainsi que la qualité de vie et votre propre santé. Saviez-vous que les aidants ont un risque accru de développer des problèmes cardiovasculaires ?
Je veux vous éviter de devenir maltraitant, malheureux, ou en mauvaise santé. Pour ça, je vais faire le point sur les causes de ces mauvais cycles de sommeil, mais aussi vous aider à améliorer la qualité de votre sommeil, grâce à des conseils simples.
Aidants, toutes ces choses qui vous empêchent de bien dormir !
Le stress de la journée influe sur vos nuits :
Si vous passez vos journées à courir d’un endroit à l’autre, il est très probable que vous soyez encore agité le soir, ce qui perturbe votre endormissement, au moment de vous coucher. Toutes les activités et aventures de la journée défilent devant vos yeux.
Il est aussi fréquent que l’aidant pense à tout ce qu’il n’a pas encore pu faire, et à tout ce qu’il aura à faire le lendemain, au risque d’augmenter le stress et de nuire à sa santé, voire même dans quelques mois lorsque la situation s’aggravera.
La peur qu’il arrive quelque chose durant la nuit
Souvent, les aidants deviennent très sensibles aux bruits nocturnes qui les entourent dans leur environnement. En effet, l’aidant surveille en permanence.
Quand il se réveille, interrompant son cycle de sommeil, il est possible qu’il ait l’impression d’avoir entendu sonner le téléphone.
Quand il entend le parquet grincer, cela peut indiquer que son proche atteint de démence s’est levé et va probablement errer dans la maison toute la nuit, augmentant ainsi leur agitation.
Quand il entend un bruit sourd, il se demande si son proche n’a pas fait une mauvaise chute, augmentant ainsi le risque d’accidents durant le sommeil nocturne.
Un peu comme la maman d’un nourisson, le cerveau de l’aidant est sans arrêt en mode vigilance, perturbant son cycle de sommeil. Il se sent en danger, ce qui rend impossible de dormir profondément et de maintenir une qualité de sommeil réparatrice, le laissant non reposé au matin.
La fatigue de l’aidant
On l’ignore souvent, mais plus on est fatigué, plus il est difficile de l’endormissement et d’atteindre un sommeil réparateur.
C’est pour cela qu’on conseille aux jeunes parents de ne pas priver leur enfant de la sieste, car un sommeil adéquat est essentiel pour la qualité de vie de toute la famille.
Or l’aidant est souvent épuisé, ce qui affecte sa santé. Le cerveau lutte pour rester éveillé. En restant éveillé et en souffrant d’insomnies, il se fatigue d’autant plus, compromettant ainsi la qualité de son sommeil.
C’est pour cela qu’après une longue période d’insomnie, un médecin peut proposer un traitement médicamenteux pendant deux ou trois jours. Il s’agit du temps que votre médecin estime nécessaire pour que vous soyez un minimum reposé et pour que votre cerveau ne s’oppose plus à votre endormissement, améliorant ainsi votre cycle de sommeil.
On ne dort plus de la même façon en vieillissant.
Sans être forcément seniors, il est fréquent que les personnes aidant une personne atteinte d’Alzheimer ne soient pas de jeunes adultes. L’âge et l’état de santé de l’aidant ont une importance sur le sommeil et son bien-être général.
En effet, en vieillissant, le cycle de sommeil change. Naturellement, la personne ne se couchera et ne se réveillera plus aux mêmes heures. Les nuits seront plus courtes, mais auront besoin d’être complétées par une petite sieste pour maintenir une bonne qualité de sommeil.
Sauf que l’aidant n’a pas toujours le temps de faire la sieste, ce qui perturbe son sommeil et augmente sa fatigue quotidienne. Et surtout, ce rythme peut commencer à changer alors que la personne est encore dans la vie active et ne peut donc pas tellement changer son rythme de sommeil.
Améliorer le sommeil de la personne malade pour trouver le temps de dormir correctement.
Il est fréquent que l’aidant d’une personne atteinte de démence ou d’Alzheimer soit réveillé quand son proche se réveille et déambule dans la maison. L’aidant est inquiet, se lève pour vérifier si tout va bien, pour raccompagner son proche au lit, et cela provoque des insomnies, rendant plus difficile le retour à un sommeil réparateur.
Ou bien la personne malade appelle à n’importe quelle heure.
Bref, bien souvent, réguler le sommeil de l’aidant passe avant tout par le fait de réguler le sommeil de la personne malade. Je vous laisse donc avant tout essayer de mettre en place les conseils donnés plus haut.
Dormir à deux, une source d’inconfort ?
Certains d’entre vous sont les conjoints de la personne aidée, partageant les défis du sommeil.
Même sans maladie de type Alzheimer, il peut être parfois compliqué de maintenir une qualité de sommeil en dormant à deux.
L’autre personne a besoin d’un matelas différent (plus mou, plus ferme), a besoin de dormir un peu redressée pour une meilleure qualité de sommeil… Ou tout simplement elle s’agite beaucoup, perturbant ainsi le sommeil partagé.
Sachez que dans ce cas, il est possible d’investir dans un lit deux personnes mais avec deux matelas différents pour optimiser la qualité de votre sommeil. Cela diminue l’effet mal de mer quand l’autre personne se retourne. Par ailleurs, chacun peut choisir un matelas du confort qui lui convient pour un sommeil de qualité.
Cela existe également pour les matelas électriques (ceux dont on peut relever la tête ou les pieds), mais aussi pour les lits médicalisés. Il ne faut pas sacrifier votre confort ou le plaisir de dormir à deux quand il est possible de dormir ensemble et confortablement avec le bon matériel, assurant ainsi une qualité de sommeil optimale.
De la même façon, beaucoup de personnes cessent de dormir en couple à cause des ronflements. Pourtant, il existe plein de causes qui peuvent être traitées facilement pour améliorer la qualité du sommeil. Il est même possible qu’en consultant et en soignant la personne, vous réalisiez que ce ronflement a un impact négatif sur sa qualité de sommeil, mais aussi sur son cerveau par un manque d’oxygénation. La personne aura alors une meilleure mémoire, une meilleure concentration, une meilleure humeur… et vous pourrez de nouveau dormir à deux et en silence ! N’hésitez surtout pas à en parler à un médecin. Le ronflement n’est pas une fatalité liée à l’âge.
Attention, il est possible que de dormir avec vous devienne également une source d’inconfort pour votre proche atteint d’une forme de démence. En effet, la démence peut affecter sa perception du sommeil, et il est possible qu’il ne vous reconnaisse pas et ne veuille pas partager votre lit, même s’il vous apprécie. N’oubliez pas que certains patients atteints de démence pensent n’avoir que 20 ans, et s’attendent donc à ce que leur moitié soit une personne jeune. Ou bien s’imagine n’avoir jamais dormi avec personne.
Sommeil réparateur : les règles de bases souvent oubliées.
Un bon sommeil, essentiel pour la santé, est en général lié à une bonne hygiène de vie.
En tant qu’aidant, il est tout à fait possible que vos habitudes de vie aient été un peu chamboulées, affectant ainsi votre sommeil. Pour autant, il est important de vous imposer de ne plus vérifier votre téléphone au milieu de la nuit pour vérifier que vous n’avez pas reçu d’appel en absence. De ne pas remplir des dossiers administratifs stressants avant d’aller vous coucher. Ou de vous énerver au téléphone contre votre proche avant d’aller au lit afin de réduire le stress et d’améliorer votre qualité de sommeil.
Pour améliorer votre sommeil, essayez de garder 30 minutes ou 1 heure pour vous avant l’heure du coucher. Ce sera l’occasion de vous changer les idées, de vous apaiser avant la nuit et de réaliser votre routine bienfaisante, contribuant ainsi à votre santé globale.
Et même si vos journées ressemblent à des courses contre la montre, affectant votre sommeil, essayez de faire attention à ces différents points :
- Pensez à aérer votre chambre (en général le matin, où l’air est moins pollué). Souvent, l’air des chambres n’est pas très sain, ce qui influence non seulement vos fonctions respiratoires, mais aussi la qualité de votre sommeil.
- Essayez de vous créer une routine de sommeil avant de vous coucher. Par exemple, le dernier contact avec votre proche peut-être une heure avant de vous coucher. Ensuite, vous vous plongez dans un livre avec une boisson chaude (sans théine, caféine ou sucre). Ou alors vous prenez du temps pour vous dans la salle de bains pour utiliser des crèmes dont les odeurs vous détendent. L’important est d’avoir chaque jour la même routine de sommeil pour que votre cerveau la repère et commence à produire les hormones du sommeil au bon moment.
- Pensez à avoir une alimentation équilibrée. Beaucoup d’aidants se contentent de repas pris rapidement, de sandwich ou de plat préparé. Cela peut entraîner des carences (qui provoquent des sensations de fatigue), mais aussi perturber votre sommeil. Les variations de glycémie nuisent au sommeil et au bon fonctionnement du cerveau. Le sucre est un excitant qui empêche de s’endormir. La faim ou le manque de sucre (lié à un manque de consommation de sucre lent) peuvent vous réveiller et vous donner une sensation de vertige au réveil. Une alimentation saine contribue également à votre santé générale.
Cherchez un équilibre entre traitements médicamenteux et non-médicamenteux
Lorsqu’il s’agit de gérer les troubles du sommeil chez les malades d’Alzheimer, il est recommandé de débuter par des approches non-médicamenteuses. Il en est de même pour son aidant !
Beaucoup de choses sont possibles pour vous aider à mieux dormir et sont à essayer en premier. Si besoin un médecin pourra ensuite discuter d’une aide médicamenteuse ponctuelle. Les médicaments doivent être utilisés prudemment afin d’éviter les effets secondaires néfastes pour la santé.
L’autre point auquel l’aidant fait rarement attention est … sa literie !
Je sais ce que vous vivez en tant qu’aidant. Vous êtes pris dans une spirale épuisante avec des journées qui sont un éternel recommencement. Les semaines, les mois et les années peuvent passer très rapidement. Et vous oubliez alors que vous n’avez pas changé votre matelas ou votre oreiller depuis longtemps, ce qui peut nuire à la qualité de votre sommeil et à votre santé.
Un matelas s’use avec le temps. Mais il peut aussi devenir inadapté à votre situation de sommeil! Vos habitudes de sommeil, votre poids peuvent évoluer au fil du temps. Et un matelas peut donc devenir trop mou pour vous, compromettant ainsi la qualité de votre sommeil. Cela vous empêchera de bien dormir, mais provoquera également des douleurs lombaires, affectant votre santé.
Un oreiller adéquat est essentiel pour un bon sommeil. C’est la même chose pour l’oreiller. C’est même pire ! En effet, un oreiller doit être changé plus souvent qu’un matelas (tous les 2-3 ans en moyenne). Et je suis sûre qu’une bonne partie d’entre vous a le même oreiller depuis plus de 2 ans. Un oreiller qui s’est tassé ou qui bouloche, compromettant la qualité de votre sommeil et ne soutenant en aucun cas votre nuque. J’ai récemment parlé avec une aidante qui utilise le même oreiller depuis 15 ans, et qui pense le garder encore un moment par manque de temps pour en acheter un nouveau.
Votre oreiller vous permet de ne pas avoir de douleur au niveau des cervicales, de soulager la tension liée au stress qui s’accumule dans vos épaules, de vous protéger des maux de tête liés à une tension au niveau des articulations du crâne ou de la nuque. Un bon oreiller contribue également à améliorer la qualité de votre sommeil, offrant ainsi plus de bien-être dans la journée. Il permet de recommencer sa journée sans tension ou contractures dans les épaules et le haut du dos. Sensations ressenties par tellement d’aidants, car liées au stress engendré par des journées chargées physiquement et émotionnellement !
Mais l’oreiller permet aussi de bien dormir, en contribuant à la régularité de votre cycle de sommeil. Vous ne le sentez peut-être pas, mais vous vous réveillez parfois la nuit parce que votre corps capte qu’il n’est pas dans une position confortable et que votre nuque n’est pas soutenue pour un sommeil de qualité.
Vous n’avez pas de temps pour chercher un nouveau bon oreiller qui améliore la qualité de votre sommeil ? Commandez-le ! Personnellement, je commande ma literie sur internet. Car contrairement aux magasins physiques, il est fréquent que les marques sur internet proposent des essais 100% satisfait ou remboursé. Cela vous laisse le temps de vous y habituer, puis de déterminer s’il vous convient ou non.
Je n’en pouvais plus de devoir estimer le confort d’un oreiller d’une simple pression de la main en magasin, et encore plus ! Quand je pouvais l’enlever de son emballage plastique, je ne pouvais pas juger de sa qualité de sommeil.
Comment gérer ce stress de l’aidant qui vous empêche de dormir ?
Diminuer vos cogitations nocturnes.
Les rituels du soir et le coucher à heure régulière contribuent à diminuer le stress au moment du coucher, améliorant ainsi la qualité de votre sommeil. Mais il existe aussi d’autres méthodes plus ou moins faciles à mettre en place en fonction des personnes et de leurs sensibilités.
- Avoir une chambre bien rangée pour créer un environnement de sommeil propice. Un lieu en désordre amène inconsciemment le désordre dans la tête. Si votre chambre est pleine d’objets en tout sens, vous pouvez avoir une sensation d’oppression liée à votre sommeil. Chez certains, cela peut aussi rappeler la liste des choses en cours qui ne sont pas encore faites, ou la colère de ne pas avoir le temps de ranger à cause de la charge de l’aidant. Votre chambre est la dernière chose que vous voyez avant d’éteindre de la lumière. Faites en sorte d’apprécier ce que vous voyez, et non pas de vous forcer à ne pas voir le désordre qui vous dérange.
- Évitez les lumières vives dans la chambre. La lumière artificielle perturbe les perceptions de votre cerveau qui ne sait plus naturellement s’il est l’heure de se coucher. Installez une lumière tamisée dans votre chambre, ou lisez à la lumière de votre lampe de chevet pour améliorer la qualité de votre sommeil.
- Ne vous occupez jamais de quelque chose qui vous stresse depuis votre chambre. N’emportez donc pas votre ordinateur et votre tablette pour compléter des dossiers administratifs depuis votre lit, ou lire des choses en lien avec la maladie de votre proche. Ne téléphonez pas non plus depuis votre chambre. Votre chambre doit être associée au bien-être et au sommeil. Elle est votre refuge dans lequel les ennuis ne doivent pas entrer.
- Certains aidants familiaux n’arrivent pas à trouver le sommeil, car elles pensent à leur journée du lendemain. Dans ce cas, il est préférable de faire votre to do list avant d’aller vous coucher. Prenez un moment chaque soir pour réfléchir à votre programme du lendemain. Faites cette liste dans une autre pièce que votre chambre, pour ne pas faire entrer vos contrariétés dans la chambre.
- Terminez par noter une ou deux choses que vous aimeriez faire, pour vous (qui sont réalisables… vous n’irez probablement pas sur la Lune demain). Cela vous aidera à finir sur une note positive et sur de bonnes projections de votre journée. Une fois cela finit, vous pourrez vous coucher l’esprit serein en étant certain de ne rien avoir oublié. De plus, le processus d’écriture est un processus qui apaise et donc aide à l’endormissement.
- Est-ce que vous avez déjà essayé des méthodes de relaxation ? Il est possible que vous trouviez celle qui vous convienne et que vous le pratiquiez chaque soir avant de vous endormir. Il existe des CD, des vidéos YouTube, des applications pour le téléphone… Le but est de vous recentrer sur vous-même et votre corps plutôt que sur la multitude de choses à faire le lendemain.
- Pour les créatifs, il est possible que vous inventiez des histoires de fiction dans votre tête. Pas besoin d’être écrivain, cette histoire n’est là que pour vous, pour vous distraire avant de dormir et pourquoi pas, pour influencer positivement vos rêves et améliorer la qualité de votre sommeil.
- Choisissez des lectures apaisantes ! Les romans policiers ou à suspens sont très intéressants… mais ils ne détendent pas ! Si votre coeur bat la chamade parce que le personnage est poursuivi par la mort, vous n’êtes absolument pas en condition optimale pour dormir. Essayez des choses drôles, légères. Pourquoi ne pas essayer ces romans, qui au détour d’une histoire amusante, donnent des leçons de vie positives et favorisent un sommeil de qualité ?
Ne plus avoir peur que vous n’entendiez pas un besoin à l’aide durant votre sommeil.
L’Utilisation du BabyPhone ou du Talkie Walkie
- Parfois, la personne aidée dort au rez-de-chaussée quand son aidant dort à l’étage, perturbant leur sommeil. L’aidant a alors peur de ne pas entendre si la personne malade appelle à l’aide, ou si elle chute. Le cerveau est donc toujours en alerte, à l’affût du moindre bruit dans la maison, ce qui nuit à la qualité du sommeil. Or une maison fait du bruit ! Les sols grincent, le vent siffle, les voisins claquent leurs potières, etc.
- Pour ne plus avoir peur de manquer un bruit important, il est possible d’utiliser un babyphone. L’aidant entendra un appel à l’aide ou le bruit d’une chute.
- si le malade est encore assez autonome, il est possible de lui confier un talkie-walkie. Cela lui permet d’appeler facilement son aidant, qui peut dormir dans le silence le reste du temps (sans ronflement ou râle nocturne), améliorant ainsi la qualité du sommeil de chacun.
- Utilisation d’une sonnette : vous n’avez pas forcément envie d’acheter tout un équipement pour que votre proche dépendant puisse vous alerter la nuit en cas de besoin. Vous pouvez alors tout simplement acheter une sonnette de porte. Il aura le bouton et vous aurez le carillon près de vous. Aucun risque que vous n’entendiez pas son appel. C’est un système D pour recréer des sonnettes comme à l’hôpital. C’est une astuce pratique si la personne ne dort pas toujours chez vous ou si sa dépendance est temporaire (en sortie d’hospitalisation ou lors d’une infection, par exemple). En sachant que votre proche a les moyens de vous appeler à l’aide, vous dormirez plus sereinement et ne serez plus en alerte moindre petit bruit, favorisant ainsi un meilleur sommeil.
Si vous avez peur que votre proche tombe du lit, il est possible de vous équiper pour l’éviter.
- Il est possible d’installer des barrières de lit sur un lit médicalisé. Il est également possible d’en ajouter sur un lit classique en achetant un système qui se fixe sous le matelas pour sécuriser le sommeil.
Si la personne tente de sortir du lit malgré les barrières, il est possible de sécuriser la chute éventuelle. Il existe pour cela des lits qui peuvent descendre très bas. Ainsi la personne ne se fait pas mal en tombant. De la même façon, il existe des tapis à installer aux bords du lit pour amortir la chute, garantissant un sommeil plus sûr.
Insomnie de l’aidant réveillé par le téléphone
Même si votre proche n’est pas chez vous, vous pouvez vous attendre à être réveillé par un appel de sa part ou par l’équipe soignante qui passe à son domicile. Et dans ce cas, vous laissez votre téléphone en sonnerie près de votre lit, au risque d’être réveillée pour un message publicitaire ou une notification d’une application quelconque.
Si vous êtes équipé d’un smartphone plutôt récent, il est très probable pour que vous puissiez configurer un mode « ne pas déranger ». Personnellement, j’utilise ce mode quand je m’attends à des nouvelles graves venant de ma mère au sujet de ma grand-mère. J’ai donc configuré mon téléphone pour qu’il soit en silencieux, sauf si ma mère m’appelle deux fois en l’espace de 15 minutes. Au 2ème appel, mon téléphone passe automatiquement en sonnerie pour me permettre d’entendre que ma mère cherche à me joindre. L’application que j’utilise pour ça s’appelle Macrodroïd.
Je ne suis alors pas dérangée par les messages pour me dire que mon colis va arriver, par mes mails professionnels, ou par des textos de mes amis qui m’écrivent sans savoir si je dors encore.
Vous pourrez programmer votre téléphone pour que les 2e appels d’une même personne fassent passer votre téléphone en mode sonnerie, ou alors pour que chaque appel d’une personne précise fasse toujours sonner votre téléphone portable. À vous de déterminer ce qui vous convient le mieux, et d’avertir la personne concernée.
FAQ
Comment faire dormir un malade d’Alzheimer ?
Pour aider un malade d’Alzheimer à dormir mieux, il est crucial de maintenir de bonnes habitudes de sommeil. Cela inclut de réguler le rythme circadien en allant se coucher et se réveiller à la même heure chaque jour. Il est recommandé de limiter les siestes, d’incorporer des activités physiques et une exposition à la lumière naturelle ou à la luminothérapie pendant la journée. Le soir, opter pour des activités calmes et éviter les médicaments qui pourraient perturber le sommeil. Gérer les hallucinations du soir en éclairant la pièce de manière à éviter les ombres et maintenir un environnement calme peut également aider .
Pourquoi mon mari atteint de démence dort-il autant ?
La démence, particulièrement la maladie d’Alzheimer, peut entraîner une somnolence excessive due à la dégénérescence des neurones responsables de la veille. Les enchevêtrements de la protéine tau attaquent ces neurones clés, affectant le réseau neuronal de l’éveil, ce qui conduit à des siestes diurnes excessives même en absence de troubles graves du sommeil nocturne.
Il faut aussi se rendre compte qu’un rien épuise votre mari. Il doit réfléchir pour s’habiller. Se concentrer énormément sur votre conversation. Chercher ses mots. Tout ce que vous faites mécaniquement sans même y penser.
Est-ce que les personnes atteintes d’Alzheimer dorment beaucoup ?
Les personnes atteintes d’Alzheimer ne dorment pas nécessairement beaucoup, mais leur sommeil est souvent fragmenté et de mauvaise qualité. Elles peuvent souffrir d’insomnie, de sommeil diurne excessif et d’une inversion du cycle veille-sommeil, ce qui affecte leur qualité de sommeil globale.
Il est aussi vrai que la maladie fatigue énormément car chaque action leur demande de se concentrer beaucoup plus. Elles en font donc moins (ou sont épuisées).
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Comment aider les patients atteints de démence à dormir toute la nuit ?
Pour aider les patients atteints de démence à dormir toute la nuit, il est essentiel de maintenir un environnement sombre et calme la nuit et d’éviter les sorties de la chambre. Cela passe par le fait de proposer une chaise percée dans la chambre, un encas et une boisson.
Evitez de préparer d’avance ses vêtements pour que la personne ne s’habille pas en se réveillant.
Mettez en place une lampe de chevet douce pour ne pas trop réveiller la personne. La lumière rouge est idéale pour ne pas réveiller le cerveau, mais il ne faut pas que cela inquiète votre proche.
Mon mari ,68 ans, est atteint de démence fronto-temporale
Notre vie a basculée en très peu de temps
J’ai fait toutes les démarches pour des aides et surtout pour des séjours de répit
Je ne veux pas le mettre en EPHAD car il y serait trop malheureux
Je veux le garder à la maison mais je me sens bien seule face à tous ces problèmes
Cela fait plus d un an que cela dur, le diagnostic a été posé après de nombreuses examens
Je vous remercie pour les bon conseils et une fervente admirateurs de votre approche 😉
Oui vos écrit son très intéressant. Je me sers de vos conseils étant de nuit en EHPAD
Je tiens à vous remercier vivement pour cet article enrichissant et édifiant sur le lien entre Alzheimer et le trouble du sommeil. Votre contribution éclaire des aspects essentiels de cette problématique complexe.
L’article décrit clairement comment la maladie d’Alzheimer peut perturber les habitudes de sommeil, en expliquant les divers troubles du sommeil souvent associés à cette maladie dégénérative. Vous avez également présenté des suggestions pratiques pour aider les patients atteints de la maladie d’Alzheimer à mieux gérer leurs troubles du sommeil.
Cependant, un ajout sur les dernières recherches en cours concernant les traitements spécifiques du trouble du sommeil chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer aurait été le bienvenu pour compléter votre article déjà très complet.
Encore une fois, je vous remercie pour votre travail précieux et pour l’attention que vous portez à ce sujet. Continuez à éclairer notre compréhension de ces enjeux.
Merci beaucoup pour tous vos très précieux conseils… Merci vraiment madame !
Merci!
Bonjour, mon mari a la maladie d’Alzheimer, il a 65 ans. Il est très angoissé. Il ne fait que pleurer. S’il fait + ou – 50 kg c’est tout juste. Je ne sais plus quoi faire. Je n’arrive meme pas à l’apaiser. C’est très dur de le voir comme cela. Là les infirmières lui mixe sa nourriture. Je ne sais plus quoi penser. Il n’est plus à la maison, mais dans une maison de repos en Belgique, car j’ai entendu trop de chose du personnel médical en France que ce soit : assistante sociale, qui a mis mon mari dans un endroit qui n’était pas sa place, un médecin qui a dit des choses invraisemblables (je l’ai rabaissé plus bas que terre) et j’en passe. Il est jeune, il n’y a rien pour les personnes jeunes (c’est honteux de voir cela), alors qu’il y en a de plus en plus qui sont malades. Je ne sais pas si j’aurai un retour, mais je suis outré de voir cela. C’est bien de dire et de lire vos articles mais il n’y a aucun effet parfois et on se sent seule. Personne ne demande si nous aidant allons bien. Merci.
Je suis désolée que vous ayez vécu tout cela. La situation est vraiment très difficile en France. Je ne sais pas comment ca se passe ailleurs et j’espère que la situation y est mieux.
Je sais que pour certains domaines, la Belgique a des structures que nous n’avons pas (ou pas suffisamment). Mais quel désespoir de devoir changer de pays, quelle difficulté pour l’aidant s’il veut continuer à voir son proche, sans pour autant s’isoler seul dans un pays étranger !
Vos écrits sont très intéressants et utiles! Merci!
Merci pour les idees
très bien
Merci pour vos conseils j’ai pus les lire durant cette nuit blanche ou mon aidée se lève sans cesse .
Je suis un peu perdu, même après vos explications. J’ai l’impression que rien de ce qui est écrit ne correspond à mon épouse qui a perdu le sommeil.
N’hésitez pas à m’écrire un email dans ce cas, en me détaillant votre situation. On pourra essayer de trouver une solution ensemble.
Mon frère est en famille d’accueil depuis 1 mois 1/2, ils ne savent pas s’ils vont le garder car il se lève toutes les nuits ver 1 heure. Comment y remédier, merci de vos conseils
Bonjour, est-ce que vous savez pourquoi il se lève ? Est-ce qu’il cherche les WC, est-ce qu’il veut manger, est-ce qu’il pense que c’est le jour ?
Peut-être que dans sa vie précédente il devait se lever à 1h pour un travail de nuit ? Pour trouver la solution, il faut se poser toutes ces questions. Découvrir ce qu’il se passe est la partie la plus compliquée.
Bonjour,ma mère fait de la démence.Le médecin lui a prescrit médicament antidépresseur qui est supposé être aussi pour le sommeil.
Elle ne dort pas et se réveille souvent pour uriner.
Le médecin devrait tu lui donner le matin,et med pour dormir le soir?
Bonjour, elle urinait aussi souvent avant le soir ? Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à en parler au médecin. Cela peut être un effet secondaire du traitement et il pourra soit changer le moment de la journée où elle le prend, soit lui proposer autre chose.
Merci pour vos conseils.
Mon mari a eu une rupture d anévrisme en 2014 , là depuis le mois d avril 2021 il est en arrêt, plus envie de rien faire, n est pas sorti une seule fois en plus il est alcoolique et agressif, après le repas du soir il prend ses médicaments et j ai l impression qu il lutte pour pas dormir, le matin il parle pas par contre l après midi c’est un vrai moulin de paroles, il dort 5 minutes c’est comme si il a dormi toute la nuit, la télé éteinte mais il laisse la lumière toute la nuit, il m insulte, me traite de marmotte, là ça fait 3 nuits où il a pas dormi par contre il va dormir de 4h du matin à 10 h, j en peux plus je sais plus quoi faire
Bonjour, est-ce qu’il boit encore ou il est en sevrage ? Est-ce qu’il est suivi par un médecin pour vérifier d’éventuelles maladies en lien avec la rupture d’anévrisme ou avec la dépendance à l’alcool ?
Ma mère se réveille en pleine nuit pour aller aux toilettes et va préparer son déjeuner comme si il était 7h30. Elle est de plus agressive dans cette situation. Elle ne reconnaît plus l’heure sur la pendule. Et est persuadée qu’il est l’heure de prendre son déjeuner et son médicament pour la tension. Je suis inquiet devant cette situation car si je ne l’entends pas, elle est capable de déjeuner et de prendre son cachet bien plus tôt que prévu. Ma mère a 82 ans. Que lui arrive t’il d’après vous ? Est ce un début d’alzheimer ? Ou un début de démence ? Merci d’avance.
Bonjour
Malheureusement, je ne suis pas médecin et même lui ne peux pas faire de diagnostic juste en se basant sur cette information. Parlez-en tout de même à son médecin pour qu’il soit informé de la situation et puisse prescrire des examens complémentaire à votre mère.
Il existe aussi des horloges avec un logo pour que la personne sache s’il est l’heure de dormir ou de manger. En voici un exemple : https://amzn.to/3H8sbXc
Le souci c’est qu’il faut qu’elle ait le réflexe de la regarder, et qu’elle ait les capacités de comprendre son fonctionnement.
Tres utile merci bcp
Bonjour,
J’apprécie les conseils que vous avez donnés aux précédentes demandes d’internautes. J’aimerais un conseil pour l’aidante que je suis en particulier pour parvenir à dormir la nuit.
Deux semaines par mois, je m’occupe jour et nuit de ma mère de 95 ans. La nuit, elle se réveille très souvent : toutes les 1/2 heures voire tous les quarts d’heure ; elle parvient à se lever et à se placer sur le fauteuil percé posé près de son lit mais ne parvient pas à se recoucher.
Je me lève donc à chaque instant pour l’aider à se coucher ; de nouveau au lit, elle dort aussitôt. Le lendemain, elle a oublié ses levers nocturnes et mes interventions auprès d’elle pour l’aider. Ainsi, elle peut se lever de 9 h 30 à 4 h du matin sans me laisser la possibilité de dormir ; ensuite elle se lève toutes les heures. C’est une vingtaine de fois qu’il faut venir auprès d’elle chaque nuit. Au bout des deux semaines, il me faut plusieurs jours pour récupérer. Ensuite, c’est ma sœur qui assure le relais auprès de ma mère. En journée, les séances aux toilettes sont très fréquentes également lorsqu’elle ne dort pas : le matin et l’après-midi. Je dois préciser que ma mère est lourde, difficile à aider car elle a une arthrose grave aux épaules, et qu’elle est équipée d’un lit médicalisé. Elle a énormément changé de comportement depuis environ un an et ne cherche plus à communiquer avec nous ; elle a perdu ses repères temporels : le matin, le soir, le midi : elle ne sait plus.
Bonjour,
Est-ce que votre mère va réellement aux WC où est-ce qu’elle s’y assoit par habitude ou par peur de salir son lit ? Si elle urine si fréquemment, il faudrait en parler au médecin. On en parle jamais, mais cette zone là aussi peut être rééduquée.
Ou tout simplement, un traitement peut être changé (certains ont des effets secondaires de type diurétiques connus, ou parfois les malades ne réagissent tout simplement pas de la même façon à un traitement que la moyenne des gens).
S’il n’y a pas de réel besoin d’aller sur les WC, il est possible qu’elle y aille par peur. Dans ce cas, une protection de type culotte peut lui être proposée pour la nuit, pour éviter qu’elle ait peur de mouiller ses draps.
Les barrières de lit existent aussi, mais cela reste pour moi une contention à utiliser en dernier recours. C’est en effet un peu violent d’être coincé dans son lit et en plus certaines personnes débordent d’énergie pour escalader la barrière (alors même qu’en temps normal elles ne savent pas se déplacer).
Autre solution, se poser la question de sa mobilité. Pourquoi sait-elle sortir du lit et aller à la chaise, et pas se redresser de la chaise ? Est-ce qu’elle a des accoudoirs ? Est-ce que votre mère ne préférerait pas une barre d’appui sur le mur d’en face ? Ou tout bêtement : est-ce que la chaise est réglée assez haute ? Il est difficile de se lever d’une assise basse.
J’espère vous avoir aidée.
Belle soirée
Merci pour votre soutien. Je vais réfléchir sur les possibilités de parfaire les moyens de lui permettre plus d’autonomie la nuit et d’augmenter son temps de sommeil.
Bonjour, Mon père est atteint de cette maladie, et la nuit il se réveille sûrement pour aller aux wc mais ayant une gonarthorse bilatérale, il n’arrive plus à se lever seule, donc il glisse du matelas sans cesse et on a du mal à le recoucher vu son poids en plus, il se raidit quand on vient l’aider. La journée il dort sans arrêt malgré le fait qu’on le stimule, il ne tient plus. Comme faire pour qu’il puisse dormir la nuit et qu’on puisse s’endormir pcq on s’épuise à force…
Bonjour,
Je vous conseille d’évoquer la situation avec votre médecin qui connait mieux l’état de santé de votre père. Il pourra déterminer s’il peut être intéressant de proposer un lit médicalisé avec barrières pour éviter que votre père ne se lève la nuit (avec dans ce cas une protection urinaire pour la nuit) ou s’il est capable de faire un ou deux pas pour aller sur la chaise percée placée à côté du lit.
Si vous partez sur l’option lit médicalisé, comparez les différents lits pour choisir celui qui descend le plus bas possible, cela sera plus simple pour le remettre au lit en cas de chute (s’il est incapable de vous aider).
Ces réveils nocturnes et le stress de dormir au sol doivent beaucoup le perturber, et il aura peut-être un meilleur rythme si la situation s’arrange.
Bonjour,
Je souhaiterai savoir comment on peut calmer les malades d’alzheimer quand ils se réveillent la nuit et qu’ils sont agités surtout, pour le cas de ma mére, elle se proméne dans la maison jusqu’a ce qu’elle est exténuée et commence a transpirer.
j’ai beaucoup de mal à accepter comment la santé de ma mére s’est dégradée durant ces derniers mois.
Bonjour,
Est-ce que vous savez pour quelle raison elle se réveille ? Parfois, les personnes se lèvent pour aller aux WC et se perdent sur le trajet de retour. Ou alors elles se lèvent parce qu’elles ont faim, et oublient ce qu’elles étaient en train de faire et se mettent alors à déambuler en cherchant la réponse.
Le mieux est donc d’installer une chaise percée dans la chambre et de proposer à boire et à manger sur la table de nuit pour éviter que la personne ne sorte de la chambre.
Il y a aussi la possibilité d’installer un réveil qui simule la tombée de la nuit et le lever du jour pour que votre proche sache quand il est l’heure de se lever ou non.
Amélie
j ai trouver les conseilles que vous donner sont bien pratique pour les personnes a la maison mais moi mon mari est dans un CHSLD ET ILS ME DISE que mon mari se promène la nuit ils appelle ça de l’errance que faire merci une épouse inquiète réponse S V P Adrienne
Bonjour,
Tout dépend de la raison pour laquelle il se promène la nuit. Cela peut être lié à un traitement médicamenteux qui donne des insomnies, à une agitation, ou une perte des repères. Le problème c’est qu’en EHPAD, les professionnels ont peu de temps pour créer des routines nocturnes pour les personnes âgées (du genre une tisane, un tour aux WC et au lit). Peut-être qu’une lampe qui réduit progressivement sa luminosité pourrait l’aider ? Cela aide le cerveau à savoir que ca va être le moment de dormir et à produire les hormones nécessaires à l’assoupissement.
Oui tres dure de voir sa mere se degrader avoir peur du noir crier merci pour vos explications
Bonjour, je suis désolée pour tout le chagrin apporté par cette maladie. Si je peux vous aider avec quelques réponses à vous questions, c’est avec plaisir.
Extrêmement intéressant. Merci beaucoup. Bonne journée
Bravo Mme WALLYN pour tous vos conseils et votre générosité à nous aider. JP L
Très bon article préconisant des mesures simples et intelligentes!
mon pere ne dort okus la nuit,on ne sait pkus quoi faire
Est-ce qu’il dort beaucoup en journée ?