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Amélie Wallyn

Alzheimer : comment adapter le quotidien du malade en préservant son moral ?

Avec la maladie d’Alzheimer de votre proche, sa vie va changer, mais la votre aussi. Il va falloir trouver de nouvelles stratégies pour le quotidien.

Mais tout cela doit être personnalisé à ses habitudes, à ses besoins, à sa personnalité. 

Voici quelques conseils pour adapter la vie de votre proche tout en le gardant heureux et stimulé.

Table des matières

Accepter le changement.

Demeurer engagé et actif.

Adaptez-vous en mettant en place de nouvelles stratégies !

      1 – Dressez une liste des tâches qui sont devenues plus difficiles.

      2 – Établir des priorités : déterminez si la tâche est vraiment indispensable.

      3 – Stratégies : Trouvez la solution qui lui convient le mieux.

      4 – Fixez des objectifs réalistes

      5 – Aidez-le à mettre en place une routine.

      6 – Vérifiez régulièrement que les stratégies n’ont pas besoin d’être changées.

Acceptez l’aide des autres.

 

Accepter le changement

 

Les choses qui étaient faciles et habituelles par le passé deviendront de plus en plus difficiles pour la personne malade.

Cela commence par des petites choses comme se souvenir de ses rendez-vous et utiliser correctement un agenda ou bien gérer son argent.

Certaines personnes atteintes d’Alzheimer ou d’une démence peuvent essayer de dissimuler leurs difficultés pour se protéger et protéger leur famille de l’embarras.

Il se peut aussi qu’ils hésitent à demander de l’aide.

Ne culpabilisez pas votre proche s’il a fait une chose incohérente ou s’il a fait des erreurs. Sinon, il se sentira obligé de cacher ses « bêtises » ce qui le stressera énormément. Et quand on sait que le stress augmente les troubles…

Vous allez devoir accepter le changement de votre mode de vie, mais aussi aider votre proche à accepter le changement de sa vie et de ses capacités. Et c’est loin d’être une chose facile !

Mettez en avant ses réussites. Vous pouvez par exemple faire appel à son aide pour une tâche qu’il réussit très bien et vanter ses qualités. 

Par exemple :  dites à votre mère que vous avez très envie de manger ses paupiettes, et que vous n’arrivez pas à les faire si bien qu’elle. Elle sera heureuse de vous en faire et de voir qu’elle est encore capable de faire des choses positives et qui vous font plaisir à vous qui l’aidez tant. 

 

Demeurer engagé et actif

Pour que votre proche reste autonome plus longtemps, il doit rester actif.

Stimuler sa mémoire et sa concentration lui permettra de ralentir l’avancée des troubles.

Avoir une vie sociale l’aidera à garder la mémoire, mais aussi à garder un corps en forme et même à ralentir les pertes de mémoire.

C’est pour cela qu’il faut que la personne atteinte d’Alzheimer en face un maximum par elle-même !

Souvent, l’entourage a tendance à trop aider, à faire à la place de l’autre.

Si votre proche est capable de faire une chose, même s’il prend beaucoup plus de temps qu’avant pour cela, laissez-le faire.

Laissez-le faire ses courses même s’il lui arrive fréquemment d’oublier un produit sur sa liste. Ce n’est pas très grave (il peut y retourner).

Être aller faire ses courses lui aura permis de voir du monde, d’avoir fait travailler sa mémoire (pour tous les aliments qu’il n’aura pas oubliés), son orientation dans l’espace (pour aller jusqu’au magasin et s’orienter dans les rayons), son corps…

Vous pouvez également faire des activités avec votre proche, cela renforcera votre relation. Si ça ne peut pas être une activité de loisir à l’extérieur, pourquoi ne pas essayer la méthode MALO ? Cela vous permet de passer 30min à 1heure par semaine ensemble, à faire des jeux adaptés pour stimuler les fonctions cognitives de votre proche atteint d’Alzheimer.

 

Adaptez-vous en mettant en place de nouvelles stratégies !

Pour garder votre proche autonome malgré ses troubles, il sera parfois nécessaire de l’aider à mettre en place de nouvelles stratégies.

Ces stratégies n’ont pas besoin d’être compliquées et élaborées. Elles doivent juste être cohérentes avec les difficultés ressenties par votre proche.

Voici quelques astuces pour déterminer quelles stratégies mettre en place auprès de votre proche atteint d’Alzheimer ou de démence.

 

1 – Dressez une liste des tâches qui sont devenues plus difficiles.

Concentrez-vous sur l’élaboration de stratégies d’adaptation pour les tâches les plus difficiles.

Par exemple, s’il oublie de prendre ses médicaments, mais qu’il n’a aucun problème à se rappeler de faire la lessive, concentrez-vous d’abord sur la création de stratégies de rappel de médicaments.

Vous aurez tout le temps par la suite de mettre en place de nouvelles stratégies.

N’angoissez pas votre proche avec de nouvelles stratégies, de nouvelles façons de vivre parce que vous anticipez les choses.

Ce n’est pas la peine de lui rappeler au quotidien qu’un jour il ne sera plus faire fonctionner son micro-onde.

 

2- Établir des priorités : déterminez si la tâche est vraiment indispensable.

Demandez-vous si la tâche que vous voulez faire accomplir à votre proche est vraiment importante à ses yeux et pour son autonomie. Par exemple, si faire les lessives est devenu difficile pour lui, quelqu’un peut peut-être s’occuper de lancer les machines et de penser à sortir le linge.

Ainsi, la personne malade garde son énergie et sa concentration pour une tâche plus importante pour lui, mais qui commence aussi à être difficile.

Par exemple, il lui tient peut-être plus à cœur de pouvoir continuer à utiliser ses plaques pour se faire à manger que de se souvenir de comment lancer la machine à laver.

Ou bien il peut préférer mettre en place une méthode pour se souvenir de la façon dont on utilise la télévision plutôt que d’avoir une fiche pour savoir comment utiliser le téléphone.

Votre proche sera perdu si vous multipliez les fiches et les mémos.

C’est donc vraiment important de se concentrer sur ce qui est important pour lui. Pour le reste, vous trouverez une autre option.

Par exemple, pour le téléphone, il peut avoir un téléphone avec un seul bouton ou une téléalarme qui vous appelle directement s’il a besoin de secours.

Il n’y a qu’un seul bouton, ce n’est pas difficile pour eux.

Beaucoup de personnes âgées font des appels sortants que lorsqu’ils ont besoin d’aide… ils n’ont donc pas besoin de savoir comment appeler différentes personnes…

 

 3 – Stratégies : Trouvez la solution qui lui convient le mieux.

 

Chaque personne réagit différemment.

Certaines personnes auront besoin d’une fiche mémo bien placée où on leur détaillera comment utiliser une machine ou faire une action étape par étape.

Pour certaines personnes cette fiche sera écrite avec des consignes simples, pour d’autres elle ne sera constituée que d’images.

Dans tous les cas, essayez de faire cette tâche avec lui au début, pour vérifier qu’il comprend bien toutes les étapes de votre fiche et pour lui faire penser à regarder cette fiche. 

Dans certains cas, la stratégie sera tout simplement de changer les habitudes de vie.

Par exemple, si la personne ne sait plus utiliser le lave-vaisselle, sa stratégie sera tout simplement de faire la vaisselle à la main.

Et parfois, pour ne pas sursolliciter la personne, il faudra simplement trouver une personne pour l’aider.

Cela peut être le passage d’une aide-ménagère pour l’entretien de la maison, une auxiliaire de vie qui vient préparer le repas ou un service qui livre les repas qu’il faut juste réchauffer…

Essayez de le garder autonome dans les activités qui comptent pour lui. Que ce soit des actes de la vie quotidienne (se laver, se faire à manger…) ou des activités de loisirs. Nous n’avons pas tous les mêmes priorités, et votre proche a le droit d’être heureux et d’avoir de bons moments même s’il perd en autonomie.

4 – Fixez des objectifs réalistes

Certaines tâches peuvent devenir trop difficiles, même avec des mémos.

Même si votre proche semble aller bien, il peut y avoir des tâches qui deviennent très difficiles pour lui.

Parfois, il saura faire des choses qui semblent très compliquées, et sera incapable de faire une chose qui vous semble toute simple.

Il faut vraiment être attentif à ses difficultés et ne pas le mettre en échec.

N’insistez pas quand vous voyez que l’action est impossible. Votre proche perd ses capacités, forcer ne l’aidera pas. Cela ne le rendra que plus stressé et malheureux.

 

5 – Aidez-le à mettre en place une routine

 

Quand la routine s’installe, il y a moins besoin de réfléchir à ce qu’il faut faire ensuite. C’est moins épuisant. De plus, on n’utilise pas les mêmes capacités de notre cerveau lorsque l’on passe en « mode automatique ».

Essayez donc d’établir une routine dans la vie de votre proche. Ainsi, il se rappellera qu’il faut se lever, petit-déjeuner et regarder son agenda qui se trouve toujours sur la table…

 

6 – Vérifiez régulièrement que les stratégies n’ont pas besoin d’être changées

 

Gardez à l’esprit que ce qui fonctionne bien pour une personne peut ne pas fonctionner pour une autre.

Et, les stratégies qui fonctionnent pour votre proche un jour peuvent ne pas fonctionner le lendemain.

Lorsque vous élaborez vos stratégies d’adaptation, essayez différentes méthodes pour trouver celles qui conviennent le mieux à votre proche.

Plus vous pouvez être flexible, plus vous pouvez affiner vos stratégies pour l’aider dans chaque situation.

 

Acceptez l’aide des autres

Cela vaut autant pour votre proche que pour vous-même !

Comment voulez-vous que votre proche laisse son orgueil de côté si vous-même vous ne voulez rien déléguer à d’autres personnes ?

Il n’y a aucune honte à se faire aider.

Il y a des personnes dont c’est le métier :

  • infirmière pour les traitements et la toilette,
  • aide-ménagère pour l’entretien du domicile,
  • AVS pour aider à faire les courses, pour préparer le repas
  • Jardinier-paysagiste pour tondre la pelouse, s’occuper des haies
  • Services de livraison à domicile pour les courses (dans la plupart des hypermarchés, les séniors peuvent choisir leurs produits en magasin et se les faire livrer gratuitement chez eux pour ne pas avoir à les transporter, il y a aussi possibilité que vous commandiez les courses de votre proche via internet et que vous les fassiez livrer sans que ce soit plus cher qu’au magasin).
  • Et bien d’autres encore !

Il y a également la famille qui peut donner un coup de main, même si elle est loin en faisant les démarches administratives, en appelant de temps en temps pour vérifier que tout va bien…

Et il y a également des bénévoles qui passent chez les personnes âgées.

N’oubliez pas que vos amis seront contents également de vous dépanner de temps en temps.

S’ils connaissent votre proche, ils peuvent par exemple le conduire à un rendez-vous si besoin. Ou s’occuper de vos enfants pendant que vous êtes chez votre parent.

Si votre proche refuse les aides que vous mettez en place et exige que ce soit vous qui réalisiez le tout, découvrez dans cet article comment dire NON. 

 

Voilà, vous savez à présent comment garder votre proche autonome plus longtemps grâce à un moral d’acier, une bonne stimulation et des adaptations de sa vie quotidienne qui lui sont adaptées. 

N’hésitez pas à parcourir le site pour découvrir des idées de jeux à lui proposer ou pour en savoir plus sur les aides financières et professionnelles que vous pouvez demander pour aider votre proche.

A propos de l'auteur Amélie Wallyn

Ergothérapeute et co-auteur de la méthode MALO, je partage mes conseils et outils pour vous aider à maintenir votre proche à domicile le plus longtemps possible !

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  • Toujours très agréable à vous lire,cela me donne du courage et des forces pour combattre la maladie de maman qui est atteinte de démence vasculaire .merci pour vous conseils.

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