Amélie Wallyn

Comment vivre heureux malgré la maladie d’Alzheimer ?

 

 

comment vivre heureux et bien vieillir chez soi

Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer est souvent vécu comme un drame. Cette maladie grave et évolutive n’a pas bonne image et pour une bonne raison ! Malgré tout, la vie continue pour le malade comme pour ses aidants naturels, et la question « comment vivre heureux malgré cette fichue maladie d’Alzheimer » se pose.

Pourquoi chercher le bonheur à tout prix ? 

Tout simplement, parce que le bonheur est pour beaucoup le but de la vie ! Et que malade d’Alzheimer ou non, c’est un besoin que nous avons tous. Renoncer à l’idée d’être heureux peut être désastreux pour le moral et la santé.

D’ailleurs, le bonheur est bon pour la santé. En effet, lorsque nous prenons du plaisir (même des petits plaisirs simples comme manger un fruit que l’on adore ou se blottir contre le radiateur quand on a un peu froid), notre corps produit des endorphines. Ces endorphines ont de nombreuses vertus sur notre corps : elles permettent d’atténuer les douleurs, de diminuer le stress et d’avoir un meilleur sommeil. Par ailleurs, une de ces endorphines (la dopamine) améliorerait les capacités intellectuelles en développant la plasticité cérébrale. Il n’est pas prouvé que cela peut réduire l’avancée de la maladie d’Alzheimer, mais que risquez-vous à tenter cette thérapie par le bonheur ? (en complément bien sûr des autres thérapies proposées par vos médecins).

Comment vivre heureux avec une maladie d’Alzheimer ?

Votre proche n’aime plus forcément les mêmes choses qu’auparavant. En effet, se rendre compte qu’il est incapable de faire des choses qui lui donnaient du plaisir peut le mettre en colère. Faire cette activité plaisante peut aussi l’épuiser au point qu’il préfère éviter de la pratiquer. Mais alors, comment peut on l’aider à être heureux ?

Déjà, il ne faut pas le forcer. En effet, comment vivre heureux si on vous force chaque jour à faire des choses dont vous n’avez aucune envie ? Si votre proche ne veut pas faire une activité, il ne veut pas. Il faut alors partir sur une autre idée.

Que faisait votre proche quand il était jeune marié ou adolescent ? Avec la maladie d’Alzheimer, on a parfois l’impression que la personne retourne dans le passé à mesure qu’elle oublie son présent. Alors pourquoi ne pas tenter une activité qui lui plaisait il y a longtemps ?

Alzheimer ou non, certains ont aussi besoin d’avoir une vie sociale et une vie culturelle. Ils ont parfois aussi besoin de leur jardin secret et de ne pas tout partager avec leur aidant naturel. Dans ce cas, l’accueil de jour peut être une bonne option. Accueilli une demie journée ou plus par semaine dans un groupe, cela permettrait à votre proche de rencontrer du monde.  Les accueils de jour réunissent des gens ayant la même maladie, pour leur permettre de pratiquer des activités adaptées à leur niveau et à leurs contraintes. C’est donc l’occasion d’échanger avec d’autres malades sur la maladie, et en même temps de faire des activités pour stimuler ses capacités cognitives.

En dehors des accueils de jours, il existe aussi peut-être des clubs pour personnes âgées dans votre ville. Pour des personnes qui ont des pertes de mémoire, il y a souvent des ateliers mémoires pour personnes âgées.  Il y a également des activités physiques pour personnes âgées telles que la gym douce, l’aquagym, la randonnée en groupe… Ou tout simplement des groupes de sorties ou de rencontres autour d’un repas-spectacle.

Comment vivre heureux malgré la maladie de mon proche ?

Il ne faut pas vous négliger ! Votre proche est malade et vous êtes devenu aidant naturel, mais vous n’êtes pas décédé ! Vous aussi avez besoin de moments de bien-être !  Vous vous demandez comment vivre heureux tout en étant son aidant naturel ? Il existe maintenant des choses pour aider les aidants à prendre soin d’eux.

Par exemple, dans certaines associations, vous pouvez participer à des activités conçues pour les aidants naturels. Ce sont des activités de détente (chant, gymnastique douce …) mais aussi des activités d’informations autour de la maladie. Pendant que vous participez à une activité, votre proche est accueilli par une professionnelle pour faire une activité avec d’autres personnes dans sa situation.

Les aides proposées peuvent être diverses. Activités et échanges, mais aussi aide financière, prêt de matériel ou tout autre chose. En métropole Lilloise, la maison des aidants vous propose du temps de répit : une assistante de soins en gérontologie vient s’occuper de votre proche à domicile pendant que vous en profitez pour faire une journée shopping, ou que vous vous rendez à vos propres rendez-vous médicaux. Si vous êtes dans le Nord, n’hésitez pas à contacter l’association en cliquant sur : Maison des Aidants de Lille. Sinon, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre CLIC : de telles structures ouvrent régulièrement, il y en a donc peut-être près de chez vous.

En dehors des associations, pour vous offrir un peu de temps pour vous, il y a les services de garde à domicile, plus onéreux (mais qui peut dans certaines conditions être financée par les aides que perçoit votre proche). Mais si vous avez la possibilité de faire appel à un tel service, cela ne vaut-il pas le coup ? Avoir enfin un moment pour vous sans vous inquiéter de ce que devient votre proche ? Cela peut vous aider à tenir le coup sur la durée. Et à être un aidant plus détendu qui ne se laisse pas dépasser par les événements ou submerger par les émotions douloureuses. Si vous n’en avez pas les moyens, peut-être pouvez vous compter sur un proche ? Un autre membre de la famille ou une amie de votre proche qui irait boire un café. Vous n’êtes pas seul(e) alors n’assurait pas à vous seule la garde et l’aide à temps plein de votre proche.

Pour finir, 

Votre proche est atteint d’une maladie grave. Mais celle-ci ne s’arrangera pas parce que vous serez démoralisé, au contraire ! Si vous avez le moral, vous aurez plus de force et de patience pour votre proche. Et s’il est heureux, il se portera mieux ! Renseignez-vous ici sur la maladie d’Alzheimer pour éviter les conflits, les incompréhensions et ralentir la maladie. Puis… en avant toute pour s’accorder quelques moments de bonheur maintenant que vous savez comment vivre heureux malgré la maladie d’Alzheimer !

A propos de l'auteur Amélie Wallyn

Ergothérapeute et co-auteur de la méthode MALO, je partage mes conseils et outils pour vous aider à maintenir votre proche à domicile le plus longtemps possible !

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  • Bonjour Amélie
    Merci pour ses précieux conseils
    Je suis ASG et je n’ai pas l’occasion de travailler avec un ergothérapeute et c’est un régal de vous lire
    Merci encore

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