Comme fréquemment en ce moment, je reviens avec un sujet sur le coronavirus.
Article mis à jour le 14 avril 2020.
Ces sujets sont inspirés des questions que vous me posez par mail (ou commentaires). Surtout, n’hésitez pas, j’ai à coeur de vous aider à traverser cette crise dans les meilleures conditions pour vous ou votre proche.
Beaucoup d’entre vous m’ont informée du fait que leur proche n’était plus stimulé : arrêt des accueils de jours, du passage des orthophonistes et des aides de vies non urgentes.
Arrêt des activités des clubs de gym douce, d’aquagym, de cartes, des groupes mémoire, etc.
Mais aussi, impossibilité de sortir pour une promenade. Car même si en France il est possible de sortir pour faire un peu d’activité physique (à l’heure où j’écris, en tout cas), je vous recommande vivement d’en dissuader votre proche âgé (sauf raison médicale rendant la marche indispensable). N’oublions pas que ce confinement est là aussi pour protéger les personnes âgées du coronavirus, qui peut-être mortel pour beaucoup d’entre eux.
I. Les jeux de société.
Les jeux de société sont une bonne source de divertissement, et ils peuvent aussi servir à une stimulation cognitive légère.
En effet, s’ils ne sont pas aussi stimulants que les activités proposées par des professionnels, ou que les activités de la Méthode MALO, les jeux peuvent être un bon complément pour les jours sans stimulation prévue. Ils permettent également de s’amuser en famille, ou au contraire de jouer seul.
La partie délicate dans le fait de compter sur les jeux pour faire une petite stimulation cognitive, c’est le choix du jeu. En effet, il faut déterminer quelle fonction cognitive le jeu fait travailler, quel est le niveau de difficulté, etc.
Pour vous aider à choisir le bon jeu en fonction des besoins de votre proche, je vous propose de télécharger un guide que j’ai rédigé pour vous. J’y explique quels jeux utiliser pour telle ou telle fonction cognitive, comment adapter le jeu aux troubles de votre proche, et je vous ai également ajouté des logos pour vous indiquer si c’est un jeu qui peut être joué seul, ou s’il peut être utilisé par une personne ne sachant plus lire.
Par contre, petite précision : j’avais commencé à préparer ce guide avant le coronavirus et le confinement. De ce fait, j’y avais placé des liens pour que vous puissiez facilement vous procurer les jeux sur Amazon. Cependant, actuellement, pour protéger les préparateurs de commandes et les livreurs du COVID-19, je vous encourage plutôt à regarder si vous n’avez pas déjà certains de ces jeux chez vous.
Vous pourrez toujours en commander d’autres quand cette épidémie sera terminée, ou vous rendre chez votre marchand physique à la fin du confinement. Cela l’aidera d’ailleurs beaucoup financièrement, car n’oubliez pas que cette période de fermeture obligatoire pourra déstabiliser de nombreux commerces.
Pour recevoir ce guide par mail, il vous suffit de remplir ce formulaire :
Si vous ne recevez rien, n’hésitez pas à vérifier votre boîte de spam ou votre corbeille. Si je ne suis pas dans vos contacts, il est en effet possible que mes messages soient classés dans la rubrique indésirable de votre messagerie.
Je reçois énormément de mail depuis le début du confinement, alors s’il vous plaît, soyez certains que vous n’avez pas reçu le guide avant de m’écrire pour me le demander.
II. La méthode MALO
La Méthode MALO est un outil de stimulation cognitive que j’ai co-créé avec une aidante familiale. L’objectif est de permettre aux aidants de stimuler leur proche efficacement en moins d’une heure par semaine.
En effet, même en dehors des périodes comme celles que nous rencontrons avec le coronavirus, il y a de nombreuses raisons pour qu’une personne atteinte de troubles cognitifs ne puisse pas être accompagnée par un professionnel.
– isolement géographique
– absence de diagnostic
– refus de faire intervenir un professionnel, etc.
Actuellement, la question pour toutes ces choses ne se pose pas, puisqu’à cause du coronavirus, les soins de stimulation cognitive sont annulés. La personne ne peut plus aller en accueil de jour, et les professionnels du domicile ne peuvent plus pratiquer.
Pour cela, avec l’Association éditrice de la Méthode MALO, nous avons voulu permettre à un maximum d’aidants de pouvoir profiter de la Méthode MALO. Nous vous proposons donc d’utiliser la méthode pendant un mois pour seulement 1€, en cliquant ici.
La Méthode MALO prend la forme de cahier d’activités, avec 4 activités prévues chaque semaine. Elles sont chaque fois différentes pour être distrayantes, mais aussi pour stimuler la personne âgée de façons variées et complètes.
Car si le confinement évite à votre proche atteint d’Alzheimer de tomber malade, cela ne le protège pas d’une évolution de sa maladie d’Alzheimer. Il est donc impératif de trouver des moyens variés et efficaces de continuer à la stimuler malgré le confinement.
III. Tâches de la vie quotidienne auxquelles il peut participer.
Faire des activités du quotidien avec une personne âgée ou atteinte de démence peut parfois prendre beaucoup de temps. Alors très vite, l’aidant prend la relève et fait les tâches à la place de la personne, par manque de temps.
Et justement, ce que le coronavirus donne aux personnes confinées, c’est du temps ! Alors, pourquoi ne pas reprendre quelques activités du quotidien avec la personne âgée et/ou malade ?
Le confinement crée des situations particulières pour de nombreux aidants. Il n’y a pas besoin d’aller travailler, de conduire la personne à tel ou tel endroit, de gérer le planning des enfants… Alors si vous êtes dans cette situation, prenez le temps ! Prenez le temps d’expérimenter, et de laisser la personne malade faire des essais à son rythme.
Les activités du quotidien permettent à la personne d’être autonome pour certaines choses, de se sentir fière d’elles et de leurs réussites, de stimuler leurs fonctions cognitives, et de passer de bons moments avec leur aidant.
Regarder votre proche vous aider, vous permettra également de changer la vision que vous avez de lui. De partager des moments de complicité. De sortir de votre quotidien.
Je souhaite que vous puissiez mettre en place certaines propositions de cette liste, car je suis persuadée que vous avez tout à y gagner.
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La cuisine
Même si elle est atteinte d’une démence assez avancée, la personne peut aider en cuisine.
De l’aide pour la pâtisserie :
- Votre proche peut préparer les quantités de farine, sucre, etc.
S’il a des difficultés à voir, à mémoriser la quantité désirée, ou à calculer, vous pouvez faire un trait avec un marqueur effaçable sur votre bol doseur et lui demander de remplir le bol de farine jusqu’au trait. - Faire les mélanges.
- Beurrer le moule.
- Tenir le saladier pendant que vous grattez pour bien mettre toute la pâte dans le moule.
- Façonner des truffes.
- Disposer les billes de sucres sur des chouquettes.
De l’aide pour préparer le petit-déjeuner :
- Préparation du café.
Souvent, les personnes restent capables de faire du café pendant longtemps (à condition qu’elles étaient buveuses de café auparavant).
Les soucis qui reviennent dans la préparation du café sont souvent les même : oublie d’enlever le marc du précédent café (et donc réutilisation du marc), oublie de mettre un filtre, oublie de mettre en la cafetière en fonctionnement.
Il est possible de compenser ces difficultés. Par exemple, après dégustation, jetez vous-même le marc à café pour que cela ne vienne pas perturber votre proche le lendemain.
Adoptez les filtres réutilisables (plus écolo) ou placez vous-même un filtre à café d’avance dans la cafetière quand vous viderez le marc.
Remplacez votre cafetière moderne pas une cafetière du même type que celle que votre parent utilisait fréquemment : à l’italienne, à piston…
- Préparer un jus de fruits pressé.
Le matin, votre proche peut presser les fruits pour faire un jus. En fonction de ses capacités, il sera peut-être indispensable que vous lui prépariez le matériel et que vous coupiez d’avance les fruits en deux. Mais votre proche devrait être en mesure d’utiliser un presse-agrumes manuel (s’il n’a pas trop d’arthrose dans les doigts ou les mains) ou un électrique (s’il en a déjà utilisé auparavant).
De l’aide pour préparer le repas.
Vous pouvez lui demander son aide pour écraser les pommes de terre d’une purée, ou pour façonner des steaks avec de la viande hachée.
Votre proche peut également remuer les légumes en cours de cuisson (sous surveillance si votre proche a des problèmes de motricité, car il ne faudrait pas qu’il se brûle).
Peut-être aussi que votre proche est capable d’éplucher des légumes…
Il y a en fait de nombreuses choses que vous pouvez réaliser avec votre proche. Car en plus de ces actions simples, il y a sûrement plein d’autres tâches que votre proche pourra réaliser. Vous seriez surpris ! En effet, s’il s’agit d’une personne qui cuisinait avant la maladie, elle a probablement la mémoire de certains gestes en elle. C’est une mémoire qui n’est atteinte que très tard dans la maladie.
Ainsi, en EHPAD, j’ai eu l’occasion de faire sauter les crêpes avec une personne très très avancée dans la maladie d’Alzheimer. De la même façon, j’avais une patiente très douée pour faire du veau marengo.
Puisque vous êtes dans la cuisine, vous pouvez observer les gestes et réactions de votre proche. Peut-être qu’il peut éplucher des légumes, vous apporter des ingrédients dont vous avez besoin, doser des quantités, etc. Ou reproduire de mémoire une recette qu’il effectuait très souvent.
Votre proche sera fier(e) et heureux de sa réalisation. Manger de la pâtisserie ou un plat cuisiné, c’est souvent source de joie. Pour votre proche, cela sera comme un jour de fête. Et il pourra régaler toute votre petite famille grâce à sa préparation.
Sa motricité aura été stimulée, sa concentration, sa mémoire… Que des bienfaits pour votre proche, et pour l’estomac des membres de votre maison.
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Le ménage
On ne va pas se mentir, le ménage sera sûrement mieux fait et plus rapidement fait si vous faites tout par vous-même. Mais à nouveau, faire le ménage permet à la personne âgée et confinée de ne pas s’ennuyer, d’être stimulée, de se sentir fière d’accomplir quelque chose, et heureuse de pouvoir vous aider. Pour que tout se passe bien, il suffit de proposer quelque chose en lien avec les goûts et capacités de la personne.
– Trier les chaussettes :
On a tous des chaussettes orphelines. Certaines s’usent, d’autres se perdent on ne sait où. Pourquoi ne pas profiter de ce confinement pour faire un tri ?
Rassemblez dans une pile toutes les chaussettes seules que vous trouverez chez vous : paniers à linge, tiroirs et autres.
La personne malade pourra vous aider à trouver les paires qui vont ensemble. En plus, cela stimulera sa concentration, sa reconnaissance des formes et couleurs, etc.
– Plier du linge de bain ou de maison :
Avec la maladie d’Alzheimer, la personne peut avoir du mal à plier du linge, car elle développe des troubles de la coordination. Toutefois, certaines pièces ne demandent pas à être pliées de façon très compliquée. C’est notamment le cas des serviettes de bain, des serviettes de table ou des torchons. Votre proche pourra se sentir fier d’avoir accompli cette petite mission.
– mettre le linge à sécher :
Si votre proche n’a pas beaucoup d’équilibre, il vaut mieux pas qu’il essaie de suspendre du linge, bras en l’air. Par contre, il peut vous aider avec les sous-vêtements.
Pour ne pas rester les bras en l’air trop longtemps, j’utilise le système qui est présent sur la photo. Si vous en avez un, n’hésitez pas à mettre votre proche âgé à contribution. Il peut accrocher les sous-vêtements aux épingles tout en restant assis.
– Faire la vaisselle à deux :
Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer rencontrent souvent le même problème en faisant la vaisselle : elles oublient de mettre du produit. Dans les erreurs fréquentes, j’ai aussi remarqué que beaucoup de mes patients oubliaient de laver la partie de la casserole qu’ils ne voyaient pas (la partie intérieure la plus proche d’eux).
Si votre proche en est à ce stade-là, il peut-être compliqué de lui demander de faire la vaisselle.
De la même façon, il est probable qu’il ne sache plus forcément où ranger la vaisselle.
Par contre, une capacité reste: celle d’essuyer la vaisselle.
Vous pouvez donc proposer à votre proche de faire la vaisselle ensemble. Vous lavez et rangez pendant que votre proche essuie. Il peut prendre son temps et prendre le risque de mal réaliser sa tâche, il n’y aura pas de conséquence. Si vous voyez que votre proche a du mal à réaliser cette action, proposez-lui de sécher les verres vous-même (la vaisselle la plus délicate) avec un autre torchon, soi-disant plus pratique.
Vous aurez accompli une activité ensemble, utile pour le bien du foyer, mais aussi pour la confiance en soi de votre proche. En plus, cela aura permis à votre proche de rester un moment en position debout, ce qui ne peut que lui faire du bien.
– Désinfecter les poignées de porte et interrupteurs
C’est une tâche ménagère souvent oubliée, et pourtant indispensable en cette période de pandémie COVID-19. En effet, quand vous sortez de chez vous (pour des courses par exemple), il y a de nombreuses choses que vous touchez avant de pouvoir vous laver les mains. Les poignées de porte et les interrupteurs en font partie.
Alors, pourquoi ne pas donner une lingette désinfectante à votre proche et lui demander de frotter les poignées de porte. Cela stimulera ses déplacements, l’incitera à se repérer dans le logement, à mémoriser les poignées lavées.
Même en dehors de l’épidémie de coronavirus, cela ne fait pas de mal de nettoyer les poignées et interrupteurs une fois de temps en temps.
– Plier des draps
Certains de vos proches peuvent parfaitement vous aider à plier des draps, couvertures, plaids… Cela fait travailler son équilibre et sa coordination. Les étapes sont assez simples et maîtrisées par un grand nombre de personnes. Et si vous avez des enfants chez vous, c’est peut-être même une activité idéale à leur proposer de faire ensemble. Au pire, vos draps seront juste mal pliés, ce qui ne fera de mal à personne.
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Le jardinage
– Préparer des semis.
C’est le bon moment pour commencer à effectuer des semis dans des godets. C’est notamment le cas des tomates cerises. Si vous n’avez pas de graines chez vous, vous aurez du mal à vous en procurer au milieu de cette période de confinement. Certains supermarchés en proposent dans les rayons, mais honnêtement, je vous conseille d’éviter les magasins et de favoriser les petits producteurs ou les systèmes de drive.
Heureusement, il y a possibilité de préparer des semis même sans avoir acheté de graines. Vous pouvez par exemple planter les graines des poivrons que vous consommez, ainsi que les pépins de courges. Les graines de tomates sont malheureusement plus compliquées à préparer, mais vous trouverez de très bonnes explications sur internet.
Préparer des semis est une activité ouverte à tous, et réalisable en famille même avec de jeunes enfants. Même si votre proche a une mobilité réduite, il peut vous aider dans cette tâche. De même s’il est atteint de troubles cognitifs.
Sur la table, posez une grande bassine de terreau et les petits pots et demandez-lui de les remplir.
Quand c’est fait, enlevez la bassine de terreau et demandez à votre proche de faire un trou avec le doigt dans chaque pot.
Puis apportez les graines et proposez-lui de mettre une graine dans chaque pot.
Et ainsi de suite jusqu’à l’arrosage, avec un petit arrosoir léger ou tout simplement, avec un verre doseur plein d’eau.
Le fait de ne pas tout mettre directement sur la table permet à la personne atteinte de troubles cognitifs de rester concentrée.
Et si le confinement venait à durer un moment… votre proche aurait l’occasion de voir germer ses plantations.
– Préparer des recettes naturelles pour le jardin.
La coquille d’œuf broyée est une très bonne astuce pour lutter contre les limaces. Placez de la coquille d’oeuf en morceau autour de vos plantes pour les protéger, mais aussi pour les nourrir (car la coquille d’oeuf est pleine de nutriments). La prochaine fois que vous mangerez des oeufs, gardez-les coquilles dans un saladier et faites-les sécher 2-3jours. Ensuite, vous pourrez donner le saladier à votre proche et lui demander de broyer les coquilles. Soit cela l’amusera de le faire à la main, soit il pourra le faire avec n’importe quel outil (comme un rouleau à pâtisserie, par exemple). C’est tout simple à faire, cela peut le défouler, et le rendre heureux de contribuer.
– Remplir le composteur.
Si vous avez un composteur, votre proche peut être la personne chargée d’aller vider la poubelle à compost dans le composteur une fois par jour. Cela lui permet d’avoir une mission régulière dont il doit essayer de se souvenir (mais que vous pouvez lui rappeler si ses troubles de la mémoire sont trop importants). Cela lui permet également d’aller passer un peu de temps dans le jardin et de se dégourdir les jambes.
De la même façon, vous pouvez lui préparer la nourriture à aller donner aux poules ou aux oiseaux. Passer du temps dans le jardin, voir des animaux peut lui faire beaucoup de bien.
Activités physiques :
Avec le confinement, il peut sembler plus difficile de réaliser des activités physiques. En effet, les promenades sont plus limitées (voire complétement annulées, si vous habitez dans une ville où il y a du monde dans les rues).
Certaines activités du quotidien permettent de mobiliser son corps :
- Aller nourrir les oiseaux dans le jardin
- surveiller le bourgeonnement des plantes
- arroser les jardinières de fleurs (avec un arrosoir de petite contenance pour qu’il soit assez léger).
- Faire du ménage dans tout le logement. Par exemple, nettoyer tous les interrupteurs et poignées de portes, vider le lave-vaisselle (avec un aidant qui peut poser la vaisselle à hauteur sur le plan de travail), passer un coup de balai, apporter le linge propre dans les bonnes chambres, aller vider la poubelle ou le seau à composter, etc.
- Aller chercher le courrier à la boite à lettres.
Je vous propose également une vidéo qui vous propose une séance de sport adaptée aux personnes âgées, assises sur une chaise.
⚠️Attention, le premier exercice peut-être trop compliqué pour certaines personnes avec des troubles de l’équilibre. Les autres exercices sont à adapter au niveau et à l’âge de votre proche. Il est évident que vos proches ne lèveront pas les bras aussi haut que le professionnel en vidéo, mais l’important est de faire au maximum de leurs capacités.
⚠️Attention bis : faites attention aux contre-indications particulières à votre proche. Par exemple, opération récente, prothèses, etc.
Si vous choisissez de pratiquer ces exercices avec une personne atteinte d’Alzheimer, voici plusieurs méthodes à tester pour savoir de quelle façon il y arrive le mieux :
1. Vous mettre face à lui pour faire l’exercice en même temps.
2. Guider son corps pendant les premiers mouvements, pour qu’il apprenne le geste de façon passive avant de le reproduire lui-même.
3. Vous mettre à côté de lui face à un miroir.
Bonne séance de sport !