Amélie Wallyn

Découvrez les différentes aides destinées aux aidants familiaux.

aide aux aidantsEtre aidant, ça devient vite un travail à plein temps. Animé par le désir de bien faire, l’aidant s’épuise à la tâche. 

Pour l’aider physiquement, psychologiquement et financièrement, des aides ont été mises en place. Elles évoluent encore, pour s’adapter au fur et à mesure aux besoins grandissant d’une population nombreuse. Pour vous aider à faire le point sur les différentes aides, j’ai donné la parole à Léa, du site bonjoursenior. 

Ne restez pas seul face à la maladie. Des aides de tous types existent. 

Amélie, l’auteur du site. 

 

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Confrontés à la maladie, à l’âge ou au handicap d’un proche, ils sont 11 millions d’aidants familiaux à l’accompagner à titre non professionnel dans les taches du quotidien : soins, toilette, courses, ménage, rendez-vous médicaux, démarches administratives, etc. Face à ce lourd investissement qui peut les conduire à sacrifier leur vie intime, leur carrière et leur santé (82 % y consacreraient au moins 20h par semaine, 52 % travaillent), le soutien et le répit sont cruciaux pour les aidants, guettés par le risque d’épuisement et d’isolement. Afin de les soulager, les pouvoirs publics ont mis en place plusieurs dispositifs. Retour sur ces mesures offrant accompagnement et solutions de relai.

Le droit au répit

Le droit au répit permet aux proches aidants de prendre du repos ou de libérer du temps dans plusieurs cas :
Lorsqu’ils accompagnent une personne bénéficiaire de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie),
Lorsqu’ils assurent une aide indispensable à la vie à domicile de leur proche et ne peuvent être remplacés par une personne de leur entourage.

Le droit au répit peut alors financer :
L’accueil de la personne aidée dans un accueil de jour, de nuit ou bien un hébergement temporaire en établissement (ou accueil familial),
Un relais à domicile.

En 2019, le droit au répit s’élevait à 506,71 € maximum par an et par personne aidée. L’aide à domicile et les solutions de répit peuvent être incluses dans le plan d’aide si la personne âgée bénéficie de l’APA. Pour les personnes non éligibles à l’APA, les caisses de retraite prévoient souvent une aide couvrant en partie ces solutions de répit.

La formation des aidants

De nombreux organismes et associations (Croix Rouge, Protection civile, Centres locaux d’information et de coordination, Maisons Départementales des Personnes Handicapées, Centre Communaux d’Action Sociale…), proposent des formations à l’intention des proches de personnes atteintes de différentes pathologies invalidantes (formations aux gestes de premiers secours, accompagnement psychologique, soins corporels…). Il est possible de contacter l’Association Française des Aidants (AFA) pour obtenir la liste des dispositifs existants dans sa région mais aussi pour bénéficier des formations qu’elle propose en ligne (six modules portant sur des situations auxquelles les aidants sont confrontés quotidiennement).

Le dédommagement des aidants

Dans le cadre du versement de l’APA ou de la PCH (Prestation de Compensation du Handicap), la personne aidée peut rémunérer son aidant familial sous certaines conditions (notamment s’il n’est ni son conjoint, ni son partenaire de PACS, ni son concubin). En 2020, le salaire de l’aidant est calculé sur une base horaire de 14,04 € brut minimum. L’aidant est considéré comme salarié et bénéficie des mêmes droits que n’importe quel salarié : prime d’activité, cotisations pour la retraite et protection sociale.

Si les conditions ne sont pas réunies pour salarier son proche, la PCH permet alors de le dédommager. Calculé sur la base du SMIC horaire net réduit de moitié, ce dédommagement s’élève à 3,94 € de l’heure et à 5,91 € si l’aidant réduit ou interrompt son activité professionnelle (cette somme sera à déclarer auprès de l’URSSAF et du fisc).

Le congé de proche aidant

Mesure phare du plan national de soutien aux aidants, le congé de proche aidant permettra, dès l’automne 2020, aux salariés accompagnant un proche handicapé ou en perte d’autonomie de recevoir une indemnisation. Ce proche peut être le conjoint, un ascendant, descendant, un collatéral jusqu’au 4e degré (frère, sœur, tante, oncle, cousin(e) germain(e), neveu, nièce…) ou une personne avec laquelle l’aidant réside ou entretient des liens stables et réguliers. Ouvert à tout salarié, ce congé aura une durée maximale fixée soit par convention collective soit, à défaut, de 3 mois. Il peut être renouvelé, sans pouvoir dépasser 1 an sur l’ensemble de la carrière du salarié.

Pris à l’initiative du salarié, ce congé, réclamé depuis de nombreuses années par les associations, peut être fractionné ou pris à temps partiel. Il ne peut être refusé par l’employeur si les conditions requises sont remplies (la demande de congé doit être adressée au moins un mois avant la date de départ souhaitée, sauf dans le cas d’un fractionnement du congé ou en cas de situation de crise ou d’urgence médicale). Prévue par le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2020, une indemnité journalière pour compenser l’arrêt temporaire de l’activité professionnelle sera versée à l’aidant : elle s’élèvera à 52 € si l’aidant vit seul et à 43 € s’il vit en couple. Nouvelle mesure également, la période d’indemnisation sera automatiquement prise en compte pour l’ouverture des droits à la retraite.

Le congé de solidarité familiale

Le congé de solidarité familiale permet au salarié de s’absenter pour assister, sous conditions, un proche en fin de vie (ascendant, descendant, frère ou sœur, conjoint, …). Le congé débute à l’initiative du salarié. Il peut être pris de manière continue, à temps partiel ou fractionnée. Sa durée maximale est fixée par la convention collective applicable ou, à défaut, est de trois mois, renouvelable une fois. Il n’est pas indemnisé mais le bénéficiaire du congé peut percevoir l’allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie, versée par la Sécurité Sociale (forfait journalier de 56,10 € à temps plein et 28,05 € à temps partiel).

Source : https://www.bonjoursenior.fr/guides/aide-aux-aidants

 

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Et pour stimuler son proche efficacement, en tant qu’aidant ? 

Parce qu’il n’est pas toujours possible de faire venir un professionnel à domicile, j’ai co-créé une Méthode qui vous permet de proposer des activité stimulante à votre proche. C’est efficace, facile à mettre en place pour vous, et ca prend moins d’une heure par semaine. 

Je vous laisse en découvrir plus sur la page dédiée en cliquant ici. 

A propos de l'auteur Amélie Wallyn

Ergothérapeute et co-auteur de la méthode MALO, je partage mes conseils et outils pour vous aider à maintenir votre proche à domicile le plus longtemps possible !

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  • Moi personnellement je suis aidante familiale j aide mon papa et sa femme. on donne tout pour le bien être de nos personnes âgées. Mais le salaire ne suit pas car on fait celui d’ auxiliaire de vie et d’aide à domicile. Nous ici a la réunion on a pas le même taux horaire que la France pourtant on fait parti de la France. Nous on a un taux horaire de 9.52 € et en France c un taux horaire 22 € voyez vous même la différence. J ‘espère que cela changera car nous aussi aidant on a des factures comme tous le monde à payer.

    Cordialement.

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